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18 mai 2017 4 18 /05 /mai /2017 21:16
La politique monétaire est-elle moins efficace lorsque les taux d’intérêt sont durablement faibles ?

Depuis huit ans, les taux d’intérêt sont extrêmement faibles dans les pays développés. En moyenne, les taux d’intérêt nominaux de court terme sont proches de zéro depuis début 2009 et ils sont même négatifs dans la zone euro (depuis 2014) et au Japon (depuis 2016). Les taux d’intérêt réels de court terme, c’est-à-dire ajustés à l’inflation, sont en territoire négatif. Les taux d’intérêt de long terme ont également été poussés à la baisse : en termes nominaux, ils sont passés en moyenne de 3-4 % en 2009 à moins de 1 % en 2016 ; en termes réels, ils sont pour l’essentiel négatifs depuis 2012. En conséquence, un encours de titres publics de plus en plus important s’échange à des taux négatifs.

GRAPHIQUE  Taux d’intérêt nominaux et réels dans les principaux pays développés (en %)

La politique monétaire est-elle moins efficace lorsque les taux d’intérêt sont durablement faibles ?

source : Borio et Hofmann (2017)

Une telle situation est inédite, du moins selon les données disponibles depuis 1870. Les taux d’intérêt nominaux n’avaient même pas été aussi faibles aussi longtemps suite à la Grande Dépression des années trente. Il y a eu des périodes, notamment lors des années soixante-dix, où un niveau élevé d’inflation poussait les taux d’intérêt réels à des niveaux encore plus faibles que l’on observe aujourd’hui, mais ces périodes étaient plus courtes que celle qui début avec la crise financière mondiale.

Cette faiblesse persistante des taux d’intérêt reflète les mesures particulièrement accommodantes que les banques centrales ont adoptées suite à la crise afin de contenir les turbulences financières et d’amortir l’impact de celles-ci sur l’activité réelle. Elles ont rapidement ramené leurs taux directeurs au plus proches de zéro et adopté ensuite des mesures moins conventionnelles, comme des achats d’actifs à grande échelle dans le cadre de programmes d’assouplissement quantitatif (quantitative easing) ou encore poussé leurs propres taux directeurs en territoire négatif. Pour autant, la reprise a été lente (tellement lente que les niveaux de vie n’ont toujours pas dépassés leur niveau d’avant-crise dans de nombreux pays) et les taux d’inflation restent en-deçà de leur cible (fixée en l’occurrence autour de 2 % d’inflation).

Ainsi, beaucoup d’économistes et plusieurs anciens banquiers centraux (notamment Ben Bernanke) estiment non seulement que les mesures non conventionnelles sont moins efficaces que les baisses de taux d’intérêt, mais aussi que ces dernières sont d’autant moins efficaces que les taux sont faibles. Bref, il pourrait y avoir une « efficacité décroissante de la politique monétaire » [Panizza et Wyplosz, 2016].

Claudio Borio et Boris Hofmann (2017) ont alors analysé l’efficacité de la politique monétaire dans un contexte de taux d’intérêt durablement faibles. En passant en revue les différentes raisons amenant à penser que la politique monétaire devient de moins en moins efficace à mesure que les taux d’intérêt diminuent, ils classent celles-ci en deux catégories : d’une part, les « vents contraires » induits par le contexte économique ; d’autre part, les non-linéarités inhérentes associées au niveau des taux d’intérêt. 

Tout d’abord, les taux d’intérêt risquent d’être durablement faibles dans le sillage d’une récession de bilan, c’est-à-dire lorsque la récession éclate dans un contexte de fort endettement du secteur privé. Le ralentissement de l’activité, la chute des prix d’actifs, la perte d’accès au crédit et l’éventuelle apparition d’une déflation contraignent les emprunteurs à se désendetter rapidement, notamment parce qu’ils voient le poids réel de leur dette augmenter. Or, ce désendettement contraint les entreprises et les ménages à resserrer leurs dépenses, ce qui dégrade davantage la demande globale et l’excès d’épargne qui en résulte pousse davantage les taux d’intérêt à la baisse. Dans ce contexte, il est peu probable qu’une baisse des taux d’intérêt incite les entreprises et les ménages à accroître leurs dépenses. De plus, une crise violente entraîne une forte hausse de l’incertitude, tandis que l’aversion au risque s’accroît brutalement, si bien qu’un assouplissement des conditions monétaires incite encore moins les ménages et les entreprises à s’endetter pour financer des projets de long terme ; au contraire, ils risquent plutôt de chercher à accroître leur épargne de précaution. Ensuite, lorsque le secteur bancaire est en difficulté, la baisse même des taux directeurs se répercute plus difficilement aux taux d’intérêt des banques commerciales. Enfin, si la récession a été précédée par un boom financier, ce dernier a certainement conduit à une mauvaise allocation des capitaux, au profit des investissements dans des secteurs peu productifs (comme l’immobilier) et au détriment des secteurs les plus productifs et les plus innovants, or la paralysie du secteur bancaire et la faiblesse de la demande lors de la crise freinent la réallocation des ressources des premiers vers les seconds lors de la récession, ce qui contraint en retour la reprise, donc déprime à nouveau les taux.

Borio et Hofmann identifient aussi plusieurs non-linéarités associées au niveau même des taux d’intérêt. Premièrement, la faiblesse des taux d’intérêt nominaux réduit la profitabilité des banques. Ces dernières sont en effet réticentes à pousser les taux prêteurs en territoire négatif, pour éviter de voir les déposants multiplier les retraits de liquidité. L’érosion de la profitabilité des banques les contraint alors davantage dans leur activité d’intermédiaire. Deuxièmement, lorsque le taux d’intérêt réel est faible, le rendement de l’épargne est faible, si bien que les ménages sont susceptibles de réduire davantage leurs dépenses pour accroître leur épargne. En outre, la faiblesse des taux d’intérêt réduit les effets de richesse, donc freine également la consommation des ménages détenant de l’épargne sur des comptes bancaires ou sous forme d’obligations. Troisièmement, si les taux d’intérêt restent durablement faibles (a fortiori sans accélération significative de l’activité), les agents peuvent interpréter cela comme signalant de très sombres perspectives économiques à long terme, ce qui les désincite à accroître leurs dépenses, notamment dans l’investissement, et maintient par là même la faiblesse de l’activité. Enfin, un niveau durablement faible des taux d’intérêt peut entraîner une zombification de l’économie. En effet, les banques peuvent alors être désincitées à nettoyer leurs bilans, mais aussi être incitées à renouveler leurs prêts non performants (c’est-à-dire ceux accordés à des agents peu solvables, notamment des entreprises peu productives), plutôt que d’accorder de nouveaux prêts à des agents solvables (notamment aux entreprises très productives), ce qui freine la destruction créatrice, la réallocation des ressources et au final la croissance.

Plusieurs études empiriques suggèrent que la politique monétaire est plus efficace en période de turbulences financières qu’en temps normal, notamment parce qu’elle contribue à réduire l’incertitude et à contenir les événements extrêmes. Par contre, beaucoup d’analyses suggèrent aussi que la politique monétaire est peu efficace lors d’une reprise consécutive à une récession de bilan. Concernant l’impact de mesures non conventionnelles, les études tendent à suggérer qu’elles affectent effectivement les variables financières, mais elles sont plus nuancées concernant leur impact sur l’activité. En analysant les Etats-Unis, Heiko Hesse et ses coauteurs (2017) constatent que les programmes d’achats à grande échelle de la Fed semblent avoir été de moins en moins efficaces. Andrew Haldane, Matt Roberts-Sklar, Tomasz Wieladek et Chris Young (2016) constatent que les chocs d’assouplissement quantitatifs ont plus d’effets lorsque les turbulences financières sont fortes plutôt que faibles. Ugo Panizza et Charles Wyplosz (2016) ne parviennent pas vraiment à confirmer, ni à rejeter l’hypothèse d’une efficacité décroissante de la politique monétaire dans les pays développés.

Il y a beaucoup moins d’études autour des non-linéarités dans la transmission de la politique monétaire associées aux faibles niveaux de taux d’intérêt. Claudio Borio, Leonardo Gambacorta et Boris Hofmann (2015) et Stijn Claessens, Nicholas Coleman et Michael Donnelly (2016) confirment que la profitabilité des banques décline à de faibles taux d’intérêt, ce qui suggère que leur activité de prêt pourrait s’en trouver affectée. Claudio Borio et Leonardo Gambacorta (2017) constatent que le prêt devient moins sensible aux baisses de taux d’intérêt de court terme lorsque ces derniers sont déjà faibles. De leur côté, Boris Hofmann et Emanuel Kohlscheen (2017) constatent que la croissance de la consommation réelle semble être liée au niveau nominal des taux d’intérêt, plutôt qu’à leur niveau réel, mais aussi que l’élasticité de la croissance de la consommation vis-à-vis du taux d’intérêt augmente avec le niveau du taux d’intérêt ; ces constats suggèrent un aplatissement de la courbe IS à de faibles niveaux de taux d’intérêt. Enfin, plusieurs études suggèrent une dégradation de l’allocation des ressources, notamment une multiplication d’entreprises zombies, à de faibles taux d’intérêt, ce qui pourrait contribuer à expliquer la faiblesse de l’investissement et de la croissance de la productivité des entreprises dans les pays développés ces dernières années.

Si la politique monétaire est d’autant moins efficace qu’elle est accommodante, il n’est donc pas certain que l’assouplissement monétaire suffise pour empêcher les économies de connaître une stagnation durable de leur activité. Il est alors justifié que celui-ci s’accompagne d’un assouplissement de la politique budgétaire, et ce d’autant plus si, comme Stephen Cecchetti, Tommaso Mancini Griffoli et Machiko Narita (2017) tendent par exemple à le confirmer, une politique durablement accommodante stimule excessivement les prises de risque et augmente le risque d’une crise financière.

 

Références

BORIO, Claudio, & Leonardo GAMBACORTA (2017), « Monetary policy and bank lending in a low interest rate environment: diminishing effectiveness? », BRI, working paper, n° 612.

BORIO, Claudio, Leonardo GAMBACORTA & Boris HOFMANN (2015), « The influence of monetary policy on bank profitability », BRI, working paper, n° 514.

BORIO, Claudio, & Boris HOFMANN (2017), « Is monetary policy less effective when interest rates are persistently low? », BRI, working paper, n° 628.

CECCHETTI, Stephen, Tommaso Mancini GRIFFOLI & Machiko NARITA (2017), « Does prolonged monetary easing increase financial vulnerabilities? », FMI, working paper, n° 17/65.

CLAESSENS, Stijn, Nicholas COLEMAN & Michael DONNELLY (2016), « Low-for-long interest rates and net interest margins of banks in advanced foreign economies », IFDP note.

HALDANE, Andrew G., Matt ROBERTS-SKLAR, Tomasz WIELADEK & Chris YOUNG (2016), « QE: the story so far », Banque d’Angleterre, staff working paper, n° 624.

HESSE, Heiko, Boris HOFMANN & J. WEBER (2017), « The macroeconomic effects of asset purchases revisited », BRI, mimeo.

HOFMANN, Boris, & Emanuel KOHLSCHEEN (2017), « Consumption and interest rates: a cross-country analysis », BRI, mimeo.

PANIZZA, Ugo, & Charles WYPLOSZ (2016), « The folk theorem of decreasing effectiveness of monetary policy: what do the data say? ».

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14 mai 2017 7 14 /05 /mai /2017 11:02
Les dévaluations appauvrissent surtout les plus pauvres

Certains estiment qu’une plus ample dépréciation de l’euro stimulerait l’activité économique dans les pays-membres, mais les effets d’une dépréciation ne sont pas univoques. La dépréciation d’une devise conduit certes à une baisse des prix des biens exportés, mais aussi à une hausse des prix des biens importés : elle s’accompagne d’une « inflation importée ». Les prix des biens domestiques peuvent également augmenter, dans la mesure où les entreprises locales utilisent des biens étrangers comme biens intermédiaires, si bien qu’elles sont susceptibles de répercuter une partie de leur hausse des coûts de production sur leurs prix de vente. C’est notamment pour cette raison que la croissance économique tend à freiner au Royaume-Uni : avec la dépréciation du taux de change de la livre sterling qui a suivi le référendum du Brexit, l’inflation tend à s’accélérer et à peser de plus en plus sur le pouvoir d’achat des ménages. 

Javier Cravino et Andrei Levchenko (2017) se sont penchés sur la dévaluation du taux de change du peso mexicain le 20 décembre 1994, dans le sillage de la « crise tequila », pour montrer qu’une ample dévaluation entraîne une forte variation des prix relatifs. Entre décembre 1994 et novembre 1995, le taux de change du peso mexicain est passé d’environ 5,3 à 10 pesos par dollar américain. Le prix des biens échangeables « sur le quai » a varié dans la même proportion que le taux de change, le prix des biens échangeables au détail a augmenté, mais moins que le taux de change, tandis que les prix des biens non échangeables sont restés relativement stables (cf. graphique).

GRAPHIQUE  Variations des prix suite à la dévaluation du peso mexicain en 1994 (en indices, base 100 en novembre 1994)

Les dévaluations appauvrissent surtout les plus pauvres

source : Cravino et Levchenko (2017)

Or, selon leur niveau de revenu, les ménages ne consomment pas les mêmes paniers de biens. En effet, selon leur niveau de revenu, ils tendent à ne pas consommer les mêmes catégories de bien dans les mêmes proportions : les ménages modestes dépensent relativement plus dans les biens échangeables, notamment les produits alimentaires, tandis que les ménages à haut revenu dépensent relativement plus dans les biens non échangeables, tels que les services à la personne. Lorsque l’on observe les catégories de produits que l’ensemble des ménages consomment, on constate que les ménages modestes dépensent relativement plus dans les produits bas de gamme et les ménages à haut revenu dans les produits haut de gamme. Par conséquent, les variations des prix relatifs sont susceptibles de ne pas affecter pareillement le pouvoir d’achat des ménages.

Beaucoup d’études se sont concentrées sur la transmission des variations des taux de change aux prix domestiques et sur l’impact des dévaluations sur divers agrégats comme le PIB, les exportations et les importations ; Cravino et Levchenko se sont quant à eux penchés sur leur impact distributionnel. Ils ont étudié l’impact des amples dévaluations de taux de change sur le coût de la vie à différents niveaux de la répartition du niveau. Leur analyse indique que les variations des prix relatifs des biens échangeables et des variétés à bas prix affectent davantage le coût de la vie des ménages à faible revenu relativement aux ménages à haut revenu. En quantifiant ces effets à partir de l’épisode de la dévaluation du peso mexicain, Cravino et Levchenko montrent que celle-ci a eu d’amples répercussions distributionnelles. En effet, deux ans après la dévaluation, le coût de la vie pour les ménages situés au premier décile de la répartition du revenu a augmenté de 1,48 à 1,62 fois plus que pour le dernier décile. L’inflation du panier de consommation a été supérieure de 32 à 39 points de pourcentage pour le premier décile que pour le dernier décile. Au final, le revenu réel a baissé de 50 % pour les ménages du premier décile et de 40 % pour les ménages du dernier décile. 

Pour expliquer leurs résultats, Cravino et Levchenko se penchent tout particulièrement sur le fait que les ménages les plus modestes tendent à dépenser une plus grande part de leur revenu sur les biens échangeables : comme le prix relatif des biens échangeables par rapport aux biens échangeables augmente suite à la dévaluation, les prix que payent les ménages modestes augmentent plus rapidement que les prix payés par les plus riches. D’autres facteurs viennent renforcer cette tendance. Parmi les catégories de biens échangeables, les ménages modestes dépensent une plus grande part de leur budget dans l’achat de produits qui ont de faibles marges de distribution, si bien que les entreprises peuvent difficilement les réduire davantage ; inversement, comme les biens que les ménages à haut revenu privilégient se caractérisent par une marge de distribution élevée, les entreprises peuvent plus facilement rogner cette marge pour contenir la hausse du prix de vente suite à une dévaluation. Enfin, les ménages modestes consomment des variétés de biens qui ont relativement moins de valeur ajoutée domestiques, si biens que leurs coûts de production (donc leurs prix de vente) sont susceptibles d’augmenter fortement lorsque le prix des biens importés augmente.

 

Référence

CRAVINO, Javier, & Andrei A. LEVCHENKO (2017), « The distributional consequences of large devaluations », CEPR, discussion paper, n° 12035.

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9 mai 2017 2 09 /05 /mai /2017 20:05
Comment la croissance des grands pays émergents affecte-t-elle celle du reste du monde ?

Au cours des décennies, les pays émergents ont joué un rôle de plus en plus crucial dans l’économie mondiale. Entre 2010 et 2015, ils ont représenté plus d’un quart de la production mondiale et plus de la moitié de la croissance de la production mondiale.

GRAPHIQUE 1  Part des pays émergents dans la production mondiale (en %)

Comment la croissance des grands pays émergents affecte-t-elle celle du reste du monde ?

Les sept plus grandes économies émergentes, en l’occurrence la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil, la Turquie, le Mexique et l’Indonésie, représentent environ 80 % de la production totale des pays émergents. La croissance de ces sept économies a également été la principale source de croissance dans les pays émergents. En effet, elles entretiennent des fortes relations commerciales et financières avec les autres pays émergents, en particulier avec ceux qui sont présents dans leur voisinage géographique. 

GRAPHIQUE 2  Part des pays émergents dans la croissance mondiale (en points de %)

Comment la croissance des grands pays émergents affecte-t-elle celle du reste du monde ?

En analysant des données relatives à la période s’écoulant entre le premier trimestre 2000 et le deuxième trimestre 2015, Raju Huidrom, Ayhan Kose et Franziska Ohnsorge (2017) ont alors cherché à déterminer empiriquement quelle est l’ampleur des répercussions de la croissance des sept plus grandes économies émergentes sur celle du reste du monde. Ils tirent trois grands constats de leur analyse. Premièrement, les répercussions des sept plus grands pays émergents sont significatives. En effet, une hausse d’un point de pourcentage de la croissance des sept plus grands pays émergents est associée à une hausse de 0,9 point de pourcentage de la croissance des autres pays émergents et de 0,6 point de pourcentage de la croissance mondiale après un délai de trois ans. Deuxièmement, même si les répercussions de la croissance dans les sept plus grandes économies émergentes sont significatives, les répercussions de la croissance des sept plus grandes économies développées sont encore plus importantes. La croissance des autres économies émergentes et de l’économie mondiale est entre 0,5 à 3 fois plus sensible à la croissance des sept plus grands pays développés qu’à celle des sept plus grands pays émergents. De plus, les fluctuations de la croissance des sept plus grands pays avancés expliquent une plus grande part des fluctuations de la croissance des autres pays émergents et de l’économie mondiale que les fluctuations de la croissance des sept plus grands pays émergents. Troisièmement, les répercussions de la croissance chinoise sur le reste du monde sont plus amples et plus durables que les répercussions de la croissance des six grands autres pays émergents.

 

Référence

HUIDROM, Raju, M. Ayhan KOSE & Franziska OHNSORGE (2017), « How important are spillovers from major emerging markets? », CAMA, working paper, n° 37/2017, mai.

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