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4 décembre 2016 7 04 /12 /décembre /2016 21:09
Quel lien entre croissance démographique et émissions de gaz à effet de serre ? 

Depuis Malthus, beaucoup accusent régulièrement la croissance démographique d’être à l’origine des dégâts environnementaux et désormais des émissions de gaz à effet de serre. Or, cette relation est loin d’être évidente. Les modes de vie changent continuellement, notamment sous l’impulsion de dynamiques aussi diverses que la hausse du niveau de vie, le progrès technique et l’urbanisation, et ils peuvent devenir plus ou moins polluants, si bien qu’une population peut aussi bien davantage polluer tout en restant constante que continuer à croître en polluant moins. Si Paul Erlich et John Holdren (1971) ont par exemple affirmé que la croissance démographique constituait le principal facteur contribuant à l’accroissement des dégâts environnementaux, Barry Commoner (1972) a minimisé le rôle qu’elle pouvait jouer et mis plutôt l’accent sur l’impact des changements technologiques. Afin de mieux isoler l’importance respective des différents facteurs susceptibles de contribuer aux dégâts environnementaux, Barry Commoner a proposé l’équation IPAT, qui se note ainsi :

I = P x A x T

Cette identité comptable indique que l’impact d’une population sur l’environnement (I) dépend de la taille de la population (P), du niveau de production ou de consommation par tête (« affluence » en anglais, A) et d’un effet technologie (T) correspondant à la quantité de pollution émise par unité produite ou consommée. Elle rappelle que les nuisances environnementales tendent à augmenter si la population augmente, si la consommation ou la production moyenne par individu augmente ou encore si chaque unité produite ou consommée tend à être de plus en plus polluante. Réciproquement, elles peuvent rester constantes, voire décliner, si la propension à polluer de chaque unité produite et consommée diminue suffisamment pour compenser la croissance démographique et l’augmentation de la production et de la consommation par tête.

Les plus optimistes (notamment les néoclassiques) mettent précisément l’accent sur le progrès technique pour affirmer que la croissance démographique et la croissance économique peuvent tout à fait se poursuivre tout en permettant une baisse des émissions polluantes. Autrement dit, il pourrait exister une « courbe de Kuznets environnementale » et le progrès technique constituerait non seulement le principal moteur de la croissance économique à long terme, mais également le remède à l’un de ses plus grands « maux ». Les plus pessimistes (notamment les décroissants) estiment par contre que le progrès technique ne parviendra pas à contenir l’épuisement des ressources naturelles et le réchauffement climatique en raison de l’effet rebond qu’il entraîne : en réduisant la propension à polluer de chaque unité produite ou consommée, dont leur coût d’usage ou de production, les avancées technologiques sont susceptibles d’inciter les agents à davantage consommer et produire, ce qui tend au contraire à accroître la pollution.

Depuis sa création, l’équation IPAT est devenue l’un des cadres privilégiés des études démo-écologique, notamment pour déterminer le rôle exact des divers facteurs susceptibles de contribuer aux émissions de gaz à effet de serre. En s’appuyant sur elle, Thomas Dietz et Eugene Rosa (1997) constatent que l’élasticité des émissions de dioxyde de carbone (CO2) vis-à-vis de la croissance démographique est proche de l’unité. Autrement dit, une hausse de la population de 1 % se traduit par une hausse d’environ 1 % des émissions de CO2. Appliquant également le cadre IPAT pour étudier les données relatives à 93 pays entre 1975 et 1996, Anqing Shi (2003) constate que l’élasticité du dioxyde de carbone vis-à-vis de la croissance démographique est comprise entre 1,41 et 1,65 en fonction le modèle utilisé. En outre, elle semble bien plus élevée dans les pays en développement que dans les pays développés. Toutefois, ces diverses études ne prennent pas en compte le fait que cette élasticité puisse varier avec le niveau de la population et se concentrent sur un unique gaz à effet de serre. Matthew Cole et Eric Neumayer ont élargi la focale en étudiant également le dioxyde de souffre (SO2) et en tenant compte du fait que l’élasticité des émissions de polluants vis-à-vis de la croissance démographique puisse varier avec la taille même de la population. En ce qui concerne les émissions de CO2, ils constatent que les accroissements démographiques s’accompagnent de hausses proportionnelles des émissions, tandis qu’une hausse du taux d’urbanisation et une baisse de la taille des ménages accroissent les émissions. Pour les émissions de SO2, Cole et Neumayer constatent une relation en forme de U, avec l’élasticité des émissions vis-à-vis de la croissance démographique augmentant à des niveaux élevés de population.

Gregory Casey et Oded Galor (2016) ont récemment utilisé une équation tirée de l’équation IPAT pour estimer l’effet de la moindre fertilité sur les émissions de carbone. Ils observent comment les modifications de comportements en matière de fertilité affectent les émissions de carbone via trois canaux : la taille de la population, la structure en âges de la population et la production économique. Ils constatent que l’élasticité des émissions vis-à-vis de la population est presque sept fois plus élevée que l’élasticité des émissions vis-à-vis du revenu par tête. Les résultats de la régression impliquent que la croissance de la population peut ralentir de 1 % et le niveau de vie s’accroître de 7 % sans que la pollution n’augmente. Ces résultats ont de profondes implications, à la fois pour la politique économique et la politique environnementale. Les autorités publiques font (ou croient faire) face à un arbitrage en matière de politiques climatiques : la réglementation environnementale, les écotaxes ou les marchés des quotas d’émission peuvent certes réduire les émissions de carbone, mais en freinant la croissance économique, du moins à court terme (1). Les constats auxquels aboutissent Casey et Galor suggèrent qu’une baisse de la fertilité peut simultanément accroître le revenu par tête et réduire les émissions de carbone, c’est-à-dire contribuer à freiner le réchauffement climatique sans qu’il y ait de coûts économiques, ce qui permet de contourner l’arbitrage auquel les politiques climatiques font face.

 

(1) L’arbitrage ne tient pas forcément à plus long terme. Certes, les mesures contribuant à protéger l’environnement ont certes un coût économique (par exemple, la taxation environnementale réduit la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages), mais le réchauffement climatique lui-même freine la croissance. Or, de nombreuses études suggèrent que le coût des mesures nécessaires pour freiner le réchauffement climatique est certainement inférieur au coût de ce dernier : il est moins coûteux d’agir que de ne pas agir.

 

Références

CASEY, Gregory, & Oded GALOR (2016), « Population growth and carbon emissions », CEPR, discussion paper, n° 11659, novembre.

COLE, Matthew A., & Eric NEUMAYER (2004), « Examining the impact of demographic factors on air pollution », in Population and Environment, vol. 26, n° 1.

COMMONER, Barry (1972), « The environmental cost of economic growth », in Population, Resources and the Environment.

DIETZ, Thomas, & Eugene A. ROSA (1997), « Effects of population and affluence on CO2 emissions », in Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 94, n° 1.

EHRLICH, Paul R., & John P. HOLDREN (1971), « Impact of population growth », in Science, vol. 171.

SHI, Anqing (2003), « The impact of population pressure on global carbon dioxide emissions, 1975–1996: evidence from pooled cross-country data », in Ecological Economics, vol. 44, n° 1.

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25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 22:12
Et si l’accord de Paris accélérait le changement climatique ?

Selon les estimations du Global Carbon Project, les émissions mondiales de dioxyde de carbone, l’un des principaux gaz à effet de serre que génère l’activité humaine, ont atteint 36,3 milliards de tonnes [Le Hir, 2016]. Elles ont donc stagné par rapport à l’année précédente et devraient rester peu ou prou au même niveau en 2016. Ce ralentissement s’expliquerait notamment par la moindre émission de polluants par la Chine, mais celle-ci a été contrebalancée par une forte hausse des émissions polluantes par l’Inde. Au final, rien n’assure que cette stabilisation se poursuive, ni même qu’elle soit suivie par une baisse. Or, selon le Global Carbon Project, il faudrait que les émissions diminuent de 0,9 % chaque année d’ici 2030 pour éviter que la température moyenne dans le monde ne s’élève de 2 °C d’ici 2100 par rapport à la moyenne observée avant l’ère industrielle. Si, par contre, les émissions retrouvaient la trajectoire ascendante qu’ils suivaient précédemment, la hausse moyenne des températures mondiales s’établira entre 3,2 et 5,4 °C d'ici 2100.

Et si l’accord de Paris accélérait le changement climatique ?

source : The Economist (2016)

L’Accord de Paris qui a été obtenu en décembre dernier dans le cadre de la COP21 vise précisément à limiter la hausse des températures à 2°C. Il appelle à la mise en œuvre de mesures modérées d’ici 2025, puis à l’adoption de mesures plus strictes par la suite. En fait, chaque Etat signataire ne s’est engagé à la mise en œuvre d’aucune mesure précise, ni à respecter un quelconque délai précis. Autrement dit, l’Accord de Paris n’impose pas une réduction immédiate des émissions de gaz à effets de serre. Or pour Laurence Kotlikoff, Andrey Polbin et Andrey Zubarev (2016), l’Accord de Paris est susceptible par là même, non pas de freiner graduellement les émissions de CO2, mais au contraire de les accélérer rapidement. En effet, il signale aux producteurs d’énergies sales que les réserves de pétrole, de gaz naturel et de charbon vont devenir des actifs « bloqués », inutilisables. Autrement dit, il leur signale soit de ne jamais les utiliser, soit de les utiliser immédiatement. Rien n’assure qu’ils choisiront la première option.

C’est ce que Hans-Werner Sinn (2008) a appelé le « paradoxe vert » (green paradox) en appliquant la règle d’Hotelling relative à l’extraction des ressources non renouvelables pour étudier l’efficacité des politiques climatiques d’atténuation. Ces dernières visent à réduire les émissions de polluants en déprimant la demande d’énergies fossiles pour freiner leur production. Or Sinn montre qu’avec la mise en œuvre de telles mesures, les propriétaires des stocks de combustibles fossiles vont s’attendre à ce que ces actifs se déprécient plus rapidement que prévu, ce qui les incitera à avancer leurs projets d’extraction. L’accélération de l’extraction des ressources naturelles entraîne alors une accélération des émissions de carbone et ainsi du réchauffement climatique. Les politiques d’atténuation risquent ainsi de se révéler contre-productives. Une telle idée n’est pas nouvelle. Quelques années auparavant, Peter Sinclair (1992) montrait déjà à travers sa modélisation comment l’introduction d’une taxe environnementale pouvait aggraver et non ralentir le réchauffement climatique.

Kotlikoff et ses coauteurs suggèrent justement que l’Accord de Paris risque d’inciter les producteurs d’énergies sales à accélérer leur extraction et leur combustion. Ils le montrent à travers un modèle à générations imbriquées où ils traitent les dommages climatiques comme une externalité négative que génèrent les générations courantes et que subissent les générations futures. En outre, ils considèrent l’offre mondiale d’énergies sales comme fixe, ce qui signifie qu’elle sera pour l’essentiel utilisée. La seule question qui demeure est quand. Si elle est utilisée rapidement, les dommages climatiques seront massifs et irréversibles. Si elle est utilisée lentement, les dommages seront moindres. Or leur modèle suggère qu’un retard dans la mise en œuvre de la réduction des émissions de carbone va accélérer dans l’immédiat la production de carbone, ce qui conduira en définitive à une hausse permanente des températures bien supérieure à la limite que se sont imposés de respecter les pays signataires de l’Accord de Paris. Dans ce cas, le changement climatique sera plus ample que si aucune action n’avait été entreprise et c’est chaque génération qui verra son bien-être décliner. A l’inverse, la mise en œuvre immédiate de mesures climatiques va inciter dès à présent les producteurs à réduire leur consommation d’énergies sales et ainsi davantage limiter le réchauffement climatique, ce qui accroîtra en définitive le bien-être de chaque génération.

 

Références

KOTLIKOFF, Laurence J., Andrey POLBIN & Andrey ZUBAREV (2016), « Will the Paris accord accelerate climate change? », NBER, working paper, n° 22731, octobre.

LE HIR, Pierre (2016), « Les émissions mondiales de CO2 se stabilisent, mais le climat continue de s’emballer », in Le Monde, 14 juillet.

SINCLAIR, Peter (1992), « High does nothing and rising and worse: carbon taxes should be kept declining to cut harmful emissions », in Manchester School of Economic and Social Studies.

SINN, Hans-Werner (2008), « Public policies against global warming: a supply side approach », in International Tax and Public Finance, vol. 15, n° 4.

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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 09:43

La récente chute des prix du pétrole n’est pas sans précédents [Christiane Baumeister et Lutz Kilian, 2015 ; John Baffes et alii, 2015]. Ils ont régulièrement connu d’amples fluctuations depuis la constitution de l’OPEP en 1960. Par exemple, depuis 1986, il y a eu six épisodes d’effondrements des prix du pétrole en un temps relativement court. Par exemple, les prix du pétrole ont fortement chuté lors de la crise financière mondiale, puis rapidement rebondi lors de la reprise, avant de connaître une nouvelle chute à partir de juin 2014.

Si la littérature tend à considérer qu’une hausse des prix du pétrole est susceptible de freiner la croissance mondiale (certains estimant même qu’elle est très souvent associée aux récessions américaines, voire aux récessions mondiales), elle tend symétriquement à considérer qu’une baisse des prix du pétrole est susceptible de stimuler la croissance mondiale. Lorsque les prix du pétrole diminuent, l’activité économique s’en trouve stimulée dans les pays importateurs de pétrole, dans la mesure où les entreprises domestiques voient leurs coûts de production diminuer et les ménages voient leur pouvoir d’achat augmenter. Par contre, les pays exportateurs de pétrole voient les recettes qu’ils tirent de l’exportation de pétrole décliner, ce qui incite les entreprises locales à moins investir, réduit le revenu des ménages, déprime les recettes publiques, etc. Les répercussions d’une baisse des prix du pétrole pourraient a priori se compenser, puisque le déclin de l’activité dans les pays exportateurs de pétrole s’accompagne d’une hausse de l’activité dans les pays importateurs. Or beaucoup jugent que la propension à consommer est plus faible dans les premiers que dans les seconds, si bien que la demande globale pourrait en définitive s’en trouver stimulée au niveau mondial.

Cependant, la récente baisse des prix du pétrole a remis en question l’idée généralement acceptée selon laquelle de plus faibles prix du pétrole seraient bénéfiques non seulement pour l’économie américaine, mais aussi pour l’économie mondiale. Elle a notamment été suivie par une baisse généralisée des cours boursiers, ce qui a pu suggérer que les marchés boursiers interprétaient la chute des prix du pétrole comme nocive à l’activité, donc aux dividendes. Ben Bernanke (2016), l’ancien président de la Réserve fédérale américaine, a suggéré que la corrélation positive entre les cours boursiers et les prix du pétrole que l’on a pu observer par le passé suggère que l’économie mondiale connaît actuellement un ralentissement de l’activité économique, dans la mesure où un déclin de la demande globale au niveau mondiale tend à réduire les profits des entreprises et la demande de pétrole.

De leur côté, Maurice Obstfeld, Gian Maria Milesi-Ferretti et Rabah Arezki (2016) ont suggéré qu’avec des taux d’intérêt actuellement proches de zéro dans la plupart des pays développés et une économie américaine qui a repris l’exportation de pétrole, les canaux par lesquels la baisse des prix du pétrole se transmet à l’économie réelle se sont modifiés. En effet, suite à la Grande Récession, les banques centrales des pays développés ont ramené leurs taux directeurs à zéro, puis multiplié les mesures non conventionnelles. Si la Fed a commencé à resserrer sa politique monétaire en décembre, d’autres banques centrales, en particulier la BCE et la Banque du Japon, cherchent au contraire à davantage assouplir la leur. En effet, les pays développés restent confrontés à une inflation extrêmement faible et une baisse des prix du pétrole accroît donc le risque déflationniste. Or une baisse des prix peut non seulement déprimer les achats de biens durables (donc la demande globale), mais aussi accroître le fardeau d’endettement. En outre, la déflation, dans un contexte où les taux d’intérêt nominaux peuvent difficilement diminuer, entraîne une hausse des taux d’intérêt réels susceptible de déprimer la demande de crédit et donc l’investissement.

Kamiar Mohaddes et Hashem Pesaran (2016) ont utilisé un modèle économétrique pour déterminer si ces craintes sont exactes. Leur analyse suggère qu’une chute des prix du pétrole tend à réduire relativement vite les taux d’intérêt et l’inflation dans la plupart des pays, ainsi qu’à accroître les cours boursiers. Les effets sur la production réelle sont positifs, mais ils ne se matérialisent que plus tard, généralement un an après le choc. Ainsi, les données suggèrent qu’une baisse des prix du pétrole est une bonne nouvelle pour les Etats-Unis, ainsi que pour l’économie mondiale.

Mohaddes et Pesaran réexaminent ensuite les répercussions des faibles prix du pétrole sur l’économie américaine au cours de différentes périodes en utilisant les observations mensuelles relatives aux prix du pétrole, aux cours boursiers et aux dividendes. Ils confirment la perverse relation positive entre les prix du pétrole et les cours boursiers que beaucoup ont cru déceler suite à la crise financière de 2008. Toutefois, ils montrent que cette relation est instable lorsqu’ils étendent la période étudiée, en l’occurrence de 1946 à 2016. La relation positive qui a été récemment observée ne doit donc pas être considérée comme une preuve que la faiblesse des prix du pétrole soit nocive à l’économie réelle. Mohaddes et Pesaran observent ensuite le comportement des dividendes réels, qu’ils considèrent comme un meilleur indicateur de l’activité économique que les cours boursiers, tout du moins à long terme. En effet, ils partent du principe que si la demande s’adressant aux entreprises s’essouffle et que ces dernières voient leurs profits chuter, elles devront réduire leurs dividendes. Or les deux économistes constatent une relation négative stable entre, d’une part, les prix du pétrole et, d’autre part, les dividendes. Ce résultat les amène à nouveau à écarter l’idée que la baisse des prix du pétrole ait nui à l’économie américaine depuis 2008.

 

Références

BAFFES, John, M. Ayhan KOSE, Franziska OHNSORGE & Marc STOCKER (2015), « The great plunge in oil prices: Causes, consequences, and policy responses », CAMA, working paper, n° 23/2015, juin.

BAUMEISTER, Christiane, & Lutz KILIAN (2015), « Understanding the decline in the price of oil since june 2014 », CEPR, discussion paper, n° 10404, janvier.

BERNANKE, Ben (2016), « The relationship between stocks and oil prices », in Ben Bernanke’s blog, 19 février.

MOHADDES, Kamiar & Hashem PESARAN (2016), « Oil prices and the global economy: Is it different this time around? », CESIFO, working paper, n° 5992, juillet.

OBSTFELD, Maurice, Gian Maria MILESI-FERRETTI & Rabah AREZKI (2016), « Oil prices and the global economy: It’s complicated », in FMI, iMFdirect (blog), 24 mars 2016. Traduction française, « Prix du pétrole et économie mondiale : une histoire compliquée ».

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