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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 19:22

Les inégalités de revenu s’accroissent dans la plupart des pays. Entre 1990 et 2012, dans les pays avancés, le coefficient de Gini a augmenté en moyenne de 5,25 points de Gini, tandis que le coefficient de Gini du revenu disponible (c’est-à-dire calculé après redistribution) a augmenté en moyenne de 3 points de Gini. La part du revenu captée par les 1 % des ménages les plus aisés tend à s’accroître et représente désormais environ 10 % du revenu total des pays avancés. Cette déformation dans la répartition du revenu s’explique notamment par un creusement des inégalités dans la répartition du revenu du travail que du revenu du capital.

GRAPHIQUE Les variations du coefficient de Gini entre 1990 et 2012 (en points de pourcentage) et son niveau en 2012 dans quelques pays

Le creusement des inégalités entrave la croissance

Les précédentes études du FMI, notamment celle réalisée par Jonathan Ostry, Andrew Berg et Charalambos Tsangarides (2014), ont constaté que les inégalités de revenu (mesurées à travers le coefficient de Gini) tendent à détériorer la croissance et à la rendre moins soutenable. Dans une étude plus récente, Era Dabla-Norris, Kalpana Kochhar, Nujin Suphaphiphat, Frantisek Ricka et Evridiki Tsounta (2015) ont montré que ce ne sont pas seulement les inégalités de revenu, mais plus largement la répartition même du revenu qui importe pour la croissance.

Dabla-Norris et alii confirment tout d’abord l’un des résultats d’Ostry et alii : une hausse du coefficient de Gini est associée à une moindre croissance de la production à moyen terme. Ils constatent en outre que l’accroissement de la part du revenu allant aux pauvres et aux classes moyennes contribue à stimuler la croissance économique, tandis que l’accroissement de la part du revenu rémunérant les 20 % les plus aisés se traduit par une plus faible croissance économique à moyen terme. Si la part du revenu rémunérant les 20 % les plus aisés augmente d’un point de pourcentage, la croissance du PIB diminue de 0,08 point de pourcentage au cours des cinq années suivantes, ce qui suggère que lorsque les plus riches s’enrichissent, il n’y a pas de « ruissellement » (trickle-down) des riches vers les pauvres. Par contre, si la part du revenu allant aux 20 % des plus pauvres augmente d’un point de pourcentage, la croissance économique augmente de 0,38 point de pourcentage. Une relation positive apparaît également entre les parts du revenu disponible et la croissance économique pour les deuxième et troisième quintiles (correspondant aux classes moyennes). 

Certes les inégalités peuvent stimuler la croissance, si elles incitent les agents à davantage investir et à fournir plus de travail, mais elles peuvent également la freiner. Par exemple, le creusement des inégalités empêche les plus pauvres de rester en bonne santé et d’accumuler aussi bien du capital physique que du capital humain, ce qui freine la productivité du travail et l’innovation. Dans une optique plus keynésienne, la concentration des revenus peut aussi freiner la croissance en réduisant la demande agrégée, car les plus riches ont une plus faible propension à consommer que les plus pauvres. L’essor des inégalités peut également nuire à la croissance en favorisant les crises financières. Par exemple, une période prolongée d’accroissement des inégalités dans les économies développées accroît le risque d’instabilité financière en incitant les ménages les plus pauvres à s’endetter et en permettant à certains groupes de pression d’appeler à une poursuite de la dérégulation financière. De plus, un accroissement de la part du revenu captée par les plus riches, dans un contexte de libéralisation financière, accroit les déficits extérieurs, or de tels déséquilibres augmentent également le risque de crise financière, donc de retournements brutaux de l’activité. Enfin, de fortes inégalités nuisent à l’investissement et aux relations marchandes en sapant la confiance et à la cohésion sociale, voire en favorisant l’émergence de conflits sociaux.

La littérature a déjà avancé plusieurs facteurs susceptibles d’expliquer les inégalités. Par exemple, en accroissant la demande de travail qualifié et en réduisant la demande de travail peu qualifié, le progrès technique aurait accru la prime de qualification (skill premium), c’est-à-dire l’écart entre les salaires des plus qualifiés et les salaires des moins qualifiés. Dans les pays avancés, la plus grande capacité des entreprises à adopter des technologies économes en main-d’œuvre et à délocaliser leurs unités de production a pu contribuer à accroître la prime de qualification et à exposer les moins qualifiés au chômage et à la modération salariale. La globalisation et la dérégulation financières ont pu accroître le patrimoine financier et les salaires dans le secteur financier, alors même que ce dernier est l’un des secteurs ayant connu la plus forte croissance au cours des dernières décennies. En outre, la plus grande flexibilité des marchés du travail a pu nuire aux travailleurs les moins qualifiés. En l’occurrence, le déclin de la syndicalisation a pu exacerber les inégalités de salaires en réduisant le pouvoir de négociation des travailleurs. Enfin, les systèmes de redistribution dans les pays avancés sont peut-être devenus de moins en moins progressifs au cours des dernières décennies, si bien qu’ils auraient eu de plus en plus de mal à contenir la hausse des inégalités.

A partir d’un échantillon de quasiment 100 pays avancés et en développement sur la période 1980-2012, Dabla-Norris et ses coauteurs réalisent alors une analyse empirique pour déterminer quels facteurs ont été à l’origine du creusement des inégalités à travers le monde. Ces facteurs ne sont pas les mêmes ou n’ont pas la même importance d’un pays à l’autre, mais certains sont communs à l’ensemble des pays. L’ouverture financière et le progrès technique sont associés à un accroissement des inégalités de revenu, puisqu’ils accroissent la prime de qualification et profitent par là de façon disproportionnée aux travailleurs qualifiés. La dérégulation du marché du travail bénéficie aux plus riches, mais réduit le pouvoir de négociation des travailleurs à faible revenu, si bien qu’elle contribue à accroître la part du revenu allant aux 10 % des plus aisés. L’approfondissement financier, le progrès technique et la dérégulation des marchés du travail expliquent l’essentiel de la hausse des inégalités des trois dernières décennies. Dans la mesure où le creusement des inégalités Dabla-Norris et ses coauteurs achèvent leur étude en appelant notamment à accroître la progressivité de l'impôt et à réprimer plus sévèrement les niches fiscales et l’évasion fiscale.

 

Références

DABLA-NORRIS, Era, Kalpana KOCHHAR, Nujin SUPHAPHIPHAT, Frantisek RICKA et Evridiki TSOUNTA (2015), « Causes and consequences of income inequality: A global perspective », FMI, staff discussion paper, n° 15/13, juin.

OSTRY, Jonathan D., Andrew BERG & Charalambos G. TSANGARIDES (2014), « Redistribution, inequality, and growth », FMI, staff discussion note, n° 14/02, février.

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 18:25

Depuis les années soixante-dix, le partage du revenu national a eu tendance à se déformer au profit des hauts revenus, en particulier dans les pays développés. Peut-être que la répartition du revenu s’oriente de plus en plus en faveur du capital et (par conséquent) de plus en plus en défaveur du travail, mais ce que les économies avancées ont connu, c'est surtout un fort creusement des inégalités dans la répartition des revenus du travail. Les études macroéconomiques sur les inégalités se sont multipliées depuis la parution du Capital au XXIième siècle de Thomas Piketty, afin d’en déterminer les causes, mais aussi leurs répercussions sur la croissance.

Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer le creusement des inégalités : la concurrence internationale, la financiarisation de l’économie, le déclin du syndicalisme, etc. Le progrès technique a souvent été présenté comme l’un des principaux moteurs des inégalités salariales. Il serait en l’occurrence biaisé en faveur du travail qualifié (skill-biased). En effet, selon des auteurs comme Daron Acemoglu (2002), David Autor, Frank Levy et Richard Murnane (2003), si les machines sont substituables avec le travail peu qualifié, elles sont par contre complémentaires avec le travail qualifié. Par conséquent, l’automatisation et la diffusion des nouvelles technologies d’information entraînent une baisse de la demande de travail peu qualifié et une hausse de la demande de travail qualifié. Or un facteur est d’autant plus rémunéré qu’il est demandé. En conséquence, puisque les travailleurs peu qualifiés voient leurs salaires être poussés à la baisse, tandis que les travailleurs qualifiés voient leurs salaires être poussés à la hausse, les inégalités salariales tendent à s’accroître. Cette idée serait confirmée par le fait que la prime de qualification (skill premium), c’est-à-dire l’écart salarial entre les très diplômés et les peu diplômés ait eu tendance à s’accroître ces dernières décennies, alors même que le nombre de diplômés a fortement augmenté. Dans cette logique, si l’économie est soumise à une destruction créatrice, à travers laquelle les emplois créés dans les secteurs innovants exigent davantage de compétences que les emplois détruits dans les secteurs en déclin, alors le processus tend à accroître le niveau global de compétences. 

Toutefois, les études les plus récentes considèrent que ce ne sont pas nécessairement les tâches les moins qualifiées qui sont les plus explosées à l’automatisation, mais plutôt les tâches exigeant des qualifications intermédiaires. Les analyses empiriques suggèrent effectivement que le marché du travail connaît une polarisation : ce sont les emplois moyennement qualifiés qui tendent à disparaître, si bien que la main-d’œuvre se répartit de plus en plus entre des emplois très qualifiés (donc très rémunérés) et des emplois peu qualifiés (donc peu rémunérés). 

Le progrès technique est susceptible d’affecter les inégalités de revenu par un autre canal : en plaçant l’innovateur dans une situation de monopole, l’innovateur perçoit des rentes. Par conséquent, le processus de destruction créatrice stimule peut-être la croissance à long terme, mais il s’accompagne également d’une déformation du partage du revenu en faveur des innovateurs. Dans cette optique, le creusement des inégalités n’est pas perçu comme nocif pour la croissance : c’est peut-être précisément parce qu’ils espèrent obtenir des hauts revenus que les agents cherchent à innover. Il n’est alors pas étonnant de voir que, parmi les 50 individus les plus riches recensés par Forbes en 2015, 11 soient présentés comme des innovateurs et plusieurs autres dirigent ou possèdent des entreprises qui déposent des brevets.

Philippe Aghion, Ufuk Akcigit, Antonin Bergeaud, Richard Blundell et David Hémous (2015) utilisent des données de panel sur la période 1975-2010 pour observer l’impact de l’inventivité sur les inégalités de revenu. Ils mesurent l’inventivité par la quantité et la qualité des innovations brevetées et l’évolution des inégalités de revenu sont observées à travers la part du revenu détenue par les 1 % des ménages les plus aisés. Ils mettent en évidence une corrélation positive entre diverses mesures de l’inventivité et les inégalités de revenu aux Etats-Unis au cours des dernières décennies. Cette corrélation reflète (du moins partiellement) une causalité allant de l’inventivité vers les inégalités de revenu et cet effet est significatif : par exemple, lorsque les auteurs utilisent le nombre de brevets par tête, l’inventivité explique en moyenne 17 % de la hausse de la part du revenu allant aux 1 % des ménages les plus aisés entre 1975 et 2010. Par contre, lorsqu’Aghion et ses coauteurs utilisent des indicateurs d’inégalités de revenu qui ne se focalisent pas sur les 1 % des plus aisés, ils ne font apparaître qu’une faible corrélation positive, voire-une corrélation négative. C’est notamment le cas lorsqu’ils utilisent le coefficient de Gini, l’indice d’Atkinson ou la part rémunérant les 10 % les plus riches (de laquelle on retranche la part rémunérant les 1 % les plus aisés). Enfin les auteurs constatent que les effets positifs de l’inventivité sur la part du revenu national rémunérant les 1 % des ménages les plus aisés sont atténués dans les Etats présentant le lobbying le plus intense.

Aghion et ses coauteurs réalisent également des régressions transversales au niveau des zones de comutage. Celles-ci suggèrent que l’innovation est positivement corrélée avec la mobilité sociale ascendante, que la corrélation positive entre l’inventivité et la mobilité sociale s’explique surtout par les innovateurs entrants (et non par les innovateurs en place) et qu’elle s’affaiblit dans les Etats avec le lobbying le plus intense.

Les trois auteurs jugent que les résultats de leur étude confirment la thèse (néo)schumpétérienne selon laquelle une croissance tirée par l’innovation accroît à la fois la part du revenu rémunérant les plus aisés (en raison des rentes d’innovation), mais aussi la mobilité sociale (qui résulte de la réallocation des travailleurs d’un secteur à l’autre qui résulte du processus de destruction créatrice).

 

Références

ACEMOGLU, Daron (2002), « Technical change, inequality, and the labor market », in Journal of Economic Literature, vol. 40.

AGHION, Philippe, Ufuk AKCIGIT, Antonin BERGEAUD, Richard BLUNDELL & David HÉMOUS (2015), « Innovation and top income inequality », NBER, working paper, n° 21247, juin.

AGHION, Philippe, & Peter Howitt (1992), « A model of growth through creative destruction », in Econometrica, vol. 60.

AUTOR, David H., Lawrence F. KATZ & Melissa S. KEARNEY (2006), « The polarization of the U.S. labor market », in American Economic Review, vol. 96, n° 2.

AUTOR, David H., Frank LEVY & Richard J. MURNANE (2003), « The skill content of recent technological change: An empirical exploration », in Quarterly Journal of Economics, vol. 118, n° 4.

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 19:35

En s’appuyant dans sur les enquêtes menées dans plusieurs pays, Vladimir Gimpelson et Daniel Treisman montrent que les populations ont eu ces dernières années une représentation erronée de la répartition nationale des revenus : ils ne connaissent pas le degré d’inégalités, ils ne connaissent pas leur évolution réelle et ils ont du mal à se positionner sur l’échelle des revenus. Ces résultats demeurent lorsque les auteurs utilisent des sources de données alternatives, d’autres définitions ou d’autres instruments de mesure. Par exemple, les perceptions ne sont pas plus exactes si elles portent sur la richesse plutôt que sur le revenu. 

Gimpelson et Treisman s’appuient notamment sur l’enquête qui a été réalisée en 2009 dans 40 pays dans le cadre du programme international d’enquêtes sociales. Celle-ci a demandé à chaque sondé quelle serait la forme de la répartition du revenu nationale parmi cinq formes proposées, par exemple, si elle était en forme de diamant, de sablier, de pyramide, etc. (cf. schéma). Les réponses diffèrent fortement d’un pays à l’autre. Par exemple, si 68 % des Lettons pensent que leur société ressemble à une pyramide (de type A), ce n'est le cas de seulement 2 % des Danois ; 56 % des Danois pensent que leur société a la forme d’un diamant (de type D), puisqu'ils estiment que la majorité d'entre eux se situent au niveau intermédiaire.

 

Les inégalités et leur perception

Or les répondants ont bien du mal à saisir la forme exacte de la répartition du revenu national. En ce qui concerne la répartition des revenus après redistribution, la proportion de réponses correctes est comprise entre 5 % en Ukraine (dont la majorité des habitants surestime les inégalités) à 61 % en Norvège parmi les 40 pays étudiés. La majorité ne choisit la bonne réponse que dans 5 pays. Dans 5 pays, en l’occurrence en Estonie, en République slovaque, en Croatie, en Hongrie et en Ukraine, plus de 90 % des habitants optent pour une réponse erronée.

Les sondés se trompent également souvent lorsqu’ils se représentent la rémunération de diverses professions, en particulier les professions les plus rémunérées. Dans plusieurs pays européens, une part significative de la population pense que la pauvreté est soit plus élevée, soit plus faible qu’elle ne l’est en réalité. Lorsque Gimpelson et Treisman utilisent plusieurs mesures alternatives, ils constatent au mieux qu’une faible corrélation entre le niveau réel des inégalités et son niveau perçu dans chaque pays.

Pour déterminer si les gens parviennent bien à se placer sur l’échelle des revenus, Gimpelson et Treisman s’appuient sur les données du Life in Transition Survey couvrant 34 pays (notamment 29 pays émergents) et du World Values Survey couvrant 58 pays. Selon le Life in Transition Survey, dans la majorité des pays, 40 % des sondés estiment se situer dans les 5ème et 6ème déciles, alors que celles-ci captent par définition 20 % de la population. Dans les enquêtes du World Values Survey, les deux tiers des répondants pensent qu’ils sont dans la moitié inférieure de la répartition du revenu nationale. Certaines questions d’enquête se focalisent sur la propriété des biens durables et notamment de logement. En général, moins d’un sondé sur dix indique que sa famille possède une résidence secondaire, signe d’un patrimoine relativement élevé. Pourtant, 60 % des propriétaires de résidence secondaire se situent dans la moitié inférieure de la répartition des richesses. Cette proportion diminue dans les pays développés, mais elle reste élevée : en France, en Italie et en Grande-Bretagne, 40 % des propriétaires d’une résidence secondaire se considèrent comme étant situés dans la moitié inférieure de la répartition des richesses. A l’autre extrême, les plus pauvres ont également du mal à se situer dans la répartition des revenus et richesses. Par exemple, si les bénéficiaires de revenu d’assistance se situent dans la moitié inférieure de la répartition du revenu national, ils estiment rarement se situer dans l’ultime décile. Au final, les enquêtes montrent que les riches ont tendance à se considérer comme plus pauvres qu’ils ne le sont vraiment, tandis que les pauvres ont tendance à se considérer comme plus riches qu’ils ne le sont.

Au cours des dernières années, dans chaque pays, les sondés ont eu tendance à considérer que les inégalités et la pauvreté augmentaient. Concernant la répartition du revenu, les répondants n’identifient le sens du changement seulement à peine mieux qu’ils ne l’auraient fait en donnant une réponse au hasard. La proportion de sondés convaincue que les écarts de richesse augmentent n’est pas plus large dans les pays où elles ont augmenté le plus rapidement. Même dans les pays où la part du revenu nationale rémunérant les 10 % ou les 1 % les plus riches a diminué, les répondants croient qu’elle a augmenté.

Si la population n’a pas idée de la répartition exacte des revenus, il est alors probable que celle-ci ne permet pas de prédire les préférences et comportements politiques ; par contre, ces dernières peuvent être influencées par la représentation des inégalités que s’en fait la population. En l’occurrence, peu de preuves empiriques confirment l’idée d’un lien entre, d’une part, le degré courant des inégalités et, d’autre part, les revendications pour un approfondissement de la redistribution des revenus ou les perceptions de conflits de classe. Par contre, Gimpelson et Treisman montrent que c’est le niveau perçu des inégalités qui est corrélé avec la demande de redistribution : plus la population considère que la répartition du revenu national est inégalitaire, plus elle exige une forte redistribution des revenus.

 

Référence

FORSE, Michel, & Maxime PARODI (2011), « La perception des inégalités en France depuis dix ans », in Revue de l'OFCE, n° 118, juillet.

GIMPELSON, Vladimir, & Daniel TREISMAN (2015), « Misperceiving inequality », NBER, working paper, n° 21174, mai.

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