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9 avril 2022 6 09 /04 /avril /2022 09:27
Derrière l’excès mondial d’épargne, les inégalités de richesse

Les ratios richesse sur revenu ont fortement augmenté ces quatre dernières décennies ; aux Etats-Unis et en Europe, ils sont passés de 250-300 % à 500-600 % entre 1980 et ces dernières années ; en Chine, le ratio richesse sur revenu national a été multiplié par cinq sur la même période. Pour Thomas Piketty et Gabriel Zucman (2014), c’est à un véritable « retour du capital » auquel nous assistons depuis les années 1980. 

GRAPHIQUE 1  Ratios richesse des ménages sur revenu national (en %)

Derrière l’excès mondial d’épargne, les inégalités de richesse

source : Bauluz et alii (2022)

Luis Bauluz, Filip Novokmet et Moritz Schularick (2022) viennent de confirmer ce constat en élaborant et en étudiant une nouvelle base de données internationales relatives aux portefeuilles d’actifs, aux plus-values et aux flux d’épargne des ménages. Construite à partir des données fiscales, de données tirées d’enquêtes et de celles fournies par les comptabilités nationales, leur base de données couvre les trois plus grandes économies au monde, en l’occurrence les Etats-Unis, l’Europe (avec à savoir l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni) et la Chine, pour la période débutant avec l’année 1980. 

Buluz et ses coauteurs ont cherché à déterminer la contribution respective des plus-values et des flux d’épargne à la croissance de la richesse agrégée ces quatre dernières décennies. Leur analyse suggère qu’environ la moitié de celle-ci est due aux plus-values et que l’autre moitié s’explique par les flux d'épargne. Ces derniers sont principalement passés par les actifs financiers, tandis que les plus-values se sont concentrées sur les marchés de l’immobilier.

GRAPHIQUE 2a  Parts de l’épargne nationale selon le groupe de richesses aux Etats-Unis (en %)

Derrière l’excès mondial d’épargne, les inégalités de richesse

source : Bauluz et alii (2022)

Bauluz et ses coauteurs ont alors étudié comment les flux d’épargne et les plus-values ont été distribués parmi les ménages selon leur niveau de richesse. Ils constatent que l'épargne a joué un rôle clé pour l’accumulation de patrimoine pour les 10 % des ménages les plus riches. En 1980, les 10 % des ménages les plus riches contribuaient à 64 % de l’épargne privée totale aux Etats-Unis, 60 % en Europe et moins de 50 % en Chine ; en 2018, ces mêmes parts s’élevaient respectivement à 103 % aux Etats-Unis, à 78 % en Europe et à 90 % en Chine. Ainsi, l’« excès d’épargne des riches » qu’Emmanuel Saez et Gabriel Zucman (2016) et Atif Mian et alii (2021b) avaient identifié aux Etats-Unis se révèle être en fait un phénomène mondial.

GRAPHIQUE 2b  Parts de l’épargne nationale selon le groupe de richesses en Europe (en %)

Derrière l’excès mondial d’épargne, les inégalités de richesse

source : Bauluz et alii (2022)

Mais la contrepartie de la hausse de l’épargne des plus riches n’a pas été la désépargne des plus modestes, mais celle des classes moyennes. En effet, aux Etats-Unis, l’épargne des classes moyennes est passée de 5 % du revenu national dans les années 1980 à environ zéro la dernière décennie ; en Europe, elle est passée de 4 % à environ 1 % au cours de la même période. Dans la mesure où l’épargne des 50 % les plus modestes est restée tout du long nulle, voire légèrement négative, la hausse de l’épargne des 10 % les plus riches semble bien avoir eu pour contrepartie la désépargne des classes moyennes.

GRAPHIQUE 3  Répartition de l’épargne totale entre les 10 % les plus riches, les « classes moyennes » et les 50 % les plus modestes (en %)

Derrière l’excès mondial d’épargne, les inégalités de richesse

source : Bauluz et alii (2022)

L'épargne a ainsi eu tendance à pousser les inégalités de richesse à la hausse. Mais malgré la baisse de leur épargne, les classes moyennes ont vu leur patrimoine s’accroître. L’accumulation de richesses par les classes moyennes s’explique quasiment pour les deux tiers par les plus-values, en particulier celles réalisées dans l’immobilier. En fait, la hausse des prix de l’immobilier a contribué à contenir les inégalités de richesses mondiales (cf. graphique 4). En l’absence de plus-values, la hausse des flux d’épargne à destination des plus riches se serait traduite par une bien plus forte hausse des inégalités de richesses.

GRAPHIQUE 4  Répartition des plus-values totales entre les 10 % les plus riches, les « classes moyennes » et les 50 % les plus modestes (en %)

Derrière l’excès mondial d’épargne, les inégalités de richesse

source : Bauluz et alii (2022)

Au niveau mondial, l’explosion des richesses s’est accompagnée d’une hausse des inégalités patrimoniales. En effet, l’accès à la propriété est trop limité parmi les ménages les plus modestes pour que ceux-ci aient bénéficié de la hausse des plus-values. En définitive, l’écart de richesses entre les possédants et ceux qui ne possèdent rien s’est creusé : les ratios richesse sur revenu ont stagné, voire baissé, pour les 50 % les plus modestes, mais augmenté pour les 50 % les plus riches.

Bauluz et ses coauteurs ont alors cherché à identifier les principales sources de la hausse de l’épargne des 10 % les plus riches. Dans les trois économies qu’ils observent, ils constatent que l’épargne des entreprises, c’est-à-dire les bénéfices non distribués, ont constitué la principale source derrière la hausse de l’épargne des ménages aisés. Ces dernières décennies, les profits des entreprises ont en effet fortement augmenté [Karabarbounis et Neiman, 2014 ; Barkai, 2020]. Or les dividendes ont augmenté moins vite que les profits, si bien que l’épargne des entreprises a fortement augmenté [Gruber et Kamin, 2015]. Les profits non distribués étant détenus de façon disproportionnée par les ménages les plus riches, leur hausse a alimenté l’épargne de ces derniers.

 

Références

BARKAI, Simcha (2020), « Declining labor and capital shares », in The Journal of Finance, vol. 75, n° 5.

BAULUZ, Luis, Filip NOVOKMET & Moritz SCHULARICK (2022), « The anatomy of the global saving glut », document de travail. 

BERNANKE, Ben S. (2005), « The global saving glut and the U.S. current account deficit », 10 mars.  

GRUBER, Joseph W., & Steven B. KAMIN (2015), « The corporate saving glut in the aftermath of the global financial crisis », Fed, international finance discussion paper, n° 1150.

KARABARBOUNIS, Loukas, & Brent NEIMAN (2014), « The global decline of the labor share », in The Quarterly Journal of Economics, vol. 129, n° 1.

MIAN, Atif, Ludwig STRAUB & Amir SUFI (2021), « The saving glut of the rich », NBER, working paper, n° 26941.

PIKETTY, Thomas, & Gabriel ZUCMAN (2014), « Capital is back: Wealth-income ratios in rich countries, 1700-2010 », in The Quarterly Journal of Economics, vol. 129, n° 3.

SAEZ, Emmanuel, & Gabriel ZUCMAN (2016), « Wealth inequality in the United States since 1913: Evidence from capitalized income tax data », in The Quarterly Journal of Economics, vol. 131, n° 2.

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10 juin 2021 4 10 /06 /juin /2021 18:18
Partage du revenu, concentration et socialisme dans l’Allemagne de la fin du XIXème

Après une baisse séculaire, les inégalités de revenu ont eu tendance à augmenter à partir des années 1980 dans les pays développés, au point de retrouver, dans certains d’entre eux, les niveaux qu’ils atteignaient au début du vingtième siècle [Piketty, 2013]. Parallèlement, la part du revenu national rémunérant le travail a eu tendance à baisser [Karabarbounis et Neiman, 2014]. Pour certains, cette déformation du partage de la valeur ajoutée au profit du capital résulte, du moins pour partie, de la hausse de la concentration sur les marchés des produits [Autor et alii, 2020]. Pour d’autres, elle s’expliquerait plutôt du côté du marché du travail, en l’occurrence par l’effritement du pouvoir de négociation des travailleurs, qui aurait conduit à une redistribution des rentes tirées du marché des produits des travailleurs vers les propriétaires du capital [Stansbury et Summers, 2020]. Qu’importe les raisons derrière la déformation du partage de la valeur ajoutée, celle-ci est susceptible de contribuer à creuser les inégalités de revenu [Milanovic, 2017 ; Bengtsson et Waldenström, 2018]. Et quelles que soient les causes immédiates ou fondamentales de la hausse des inégalités de revenu, beaucoup craignent qu’elle alimente la polarisation politique [McCarty et alii, 2006]. 

Ces dynamiques du partage du revenu et les débats qu’ils suscitent aujourd’hui ne sont pas sans trouver des similarités avec ceux qui ont marqué la fin du dix-neuvième siècle, notamment avec le « débat sur le révisionnisme » qui opposa en Allemagne les marxistes orthodoxes aux révisionnistes comme Eduard Bernstein. Les marxistes orthodoxes, notamment Karl Kautsky, estimaient que le développement capitaliste se traduirait nécessairement par une hausse des inégalités, un accroissement des conflits sociaux et en définitive l’avènement du socialisme. Cette prédiction tenait pour l’essentiel à trois hypothèses différentes : l’accumulation du capital déformerait le partage du revenu en faveur du capital et creuserait les inégalités de revenu ; le capital se concentrerait davantage et cette intensification de la concentration alimenterait les inégalités de revenu ; la hausse des inégalités de revenu alimenterait le soutien de la population en faveur de la gauche radicale. De leur côté, les révisionnistes, notamment Eduard Bernstein, doutaient que le capital tende à se concentrer davantage et, surtout, estimaient que des facteurs compensateurs, d'ordre institutionnel, se mettraient en branle pour contenir la hausse des inégalités de revenu.

Afin de départager les participants de ce débat avec un recul de plus d'un siècle, Charlotte Bartels, Felix Kersting et Nikolaus Wolf (2021) ont étudié la dynamique des inégalités de revenu, de la concentration du capital et des résultats électoraux avant la Première Guerre mondiale. Ils ont étudié de nouvelles données relatives aux comtés et districts du Royaume de Prusse. Ils constatent que la hausse des inégalités de revenu a été fortement corrélée à la hausse de la part du capital, comme le prédisaient les marxistes à l’époque.

Par contre, le capital s’est certes davantage concentré, comme s'y attendaient les marxistes, mais, contrairement à leurs pronostics, cette plus grande concentration ne s’est pas mécaniquement traduite par une hausse des inégalités de revenu. Bartels et ses coauteurs notent que les secteurs et zones géographiques avec une forte concentration du capital présentaient une forte activité syndicale. Autrement dit, la multiplication des grèves a pu contenir, et même inverser, la tendance à la hausse des inégalités qu’impulsait la hausse de la concentration ; en fait, la concentration du capital, en augmentant la taille des établissements, a peut-être même facilité la mobilisation des travailleurs. Ainsi, comme s'y attendaient les révisionnistes comme Bernstein, des facteurs ont joué un rôle compensateur, en l'occurrence l'essor du syndicalisme qu'ils appelaient de leurs vœux. Ces constats font écho aussi bien à ceux obtenus par Henry Farber et alii (2018), qui soulignaient l’importance des syndicats dans la réduction des inégalités de revenu aux Etats-Unis du milieu des années 1930 à la fin des années 1940, qu’aux conclusions d’Anna Stansbury et Larry Summers (2020).

Enfin, Bartels et ses coauteurs constatent que les socialistes ont tiré un bénéfice direct dans les urnes, non directement de la hausse des inégalités de revenu comme s'y attendaient les marxistes orthodoxes, mais de l’essor du syndicalisme. 

 

Références

AUTOR, David, David DORN, Lawrence F. KATZ, Christina PATTERSON & John VAN REENEN (2020), « The fall of the labor share and the rise of superstar firms », Quarterly Journal of Economics, vol. 135, n° 2.

BARTELS, Charlotte (2019), « Top incomes in Germany, 1871-2013 », Journal of Economic History, vol. 79, n °3.

BARTELS, Charlotte, Felix KERSTING & Nikolaus WOLF (2021), « Testing Marx. Income inequality, concentration, and socialism in late 19th century Germany », EHES, working paper, n° 211.

BENGTSSON, Erik, & Daniel WALDENSTRÖM (2018), « Capital shares and income inequality: Evidence from the long run », in Journal of Economic History, vol. 78, n° 3.

FARBER, Henry S., Daniel HERBST, Ilyana KUZIEMKO & Suresh NAIDU (2017), « Unions and inequality over the twentieth century: New evidence from survey data », NBER, working paper, n° 24587.

KARABARBOUNIS, Loukas, & Brent NEIMAN (2014), « The global decline of the labor share », The Quarterly Journal of Economics, vol. 129, n° 1.

MCCARTY, Nolan, Keith POOLE & Howard ROSENTHAL (2006), Polarized America. The Dance of Ideology and Unequal Riches, MIT Press.

MILANOVIC, Branko (2017), « Increasing capital income share and its effect on personal income inequality », in H. Boushey, J. B. DeLong & M. Steinbaum (dir.), After Piketty. The Agenda for Economics and Inequality, Harvard University Press.

PIKETTY, Thomas (2013), Le Capital au XXIe siècle.

STANSBURY, Anne, & Lawrence SUMMERS (2020), « The declining worker power hypothesis », Brookings Papers on Economic Activity, vol. 50, n° 1.

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 09:14
La pandémie et les inégalités mondiales

L’épidémie de Covid-19 et les mesures adoptées par les autorités en vue d’en freiner la propagation vont creuser les inégalités de revenu au sein de chaque pays. En effet, les pandémies qui ont marqué ces dernières décennies ont eu tendance à accroître les inégalités de revenu dans les pays qu’elles ont touchés [Furceri et alii, 2020]. Comme au cours des précédentes récessions, la hausse du chômage qui a été provoquée par l’actuelle pandémie a certainement affecté de façon disproportionnée les travailleurs les moins qualifiés, mais cet effet pourrait être encore plus marqué dans l’actuelle récession, dans la mesure où ce sont les travailleurs les plus qualifiés qui peuvent le plus facilement travailler à distance et où l’épidémie risque d’accroître les incitations des entreprises à automatiser leur production [Saadi Sedik et Yoo, 2021]. La détérioration de la situation des plus modestes s’avère plus dramatique dans les pays en développement, dans la mesure où ces derniers sont généralement dotés d’un système de protection sociale peu développé. Par conséquent, la pandémie a certainement ramené des dizaines de millions de personnes à travers le monde dans la pauvreté extrême (cf. graphique 1) [Lakner et alii, 2021]. Pour autant, contrairement à ce que l’on pourrait penser et à ce qu’affirment effectivement certains, notamment Joseph Stiglitz (2020), la pandémie a peut-être réduit les inégalités de revenu entre les pays.

GRAPHIQUE 1  Nombre de personnes à travers le monde en situation de pauvreté extrême (en millions)

La pandémie et les inégalités mondiales

source : Lakner et alii (2021)

En effet, comme le souligne Angus Deaton (2021), les pays qui ont connu la plus forte mortalité sont également ceux qui ont vu leur revenu chuter le plus amplement (cf. graphique 2). Finalement, contrairement à ce que beaucoup ont prétendu, il n’y a pas d’arbitrage entre la santé et le revenu : une hausse de la mortalité s’est traduite par une chute du revenu par habitant. Il est difficile d'affirmer que les confinements sauvent des vies en détruisant l’économie.

GRAPHIQUE 2  Croissance du revenu par tête prévue en 2020 et nombre de morts par million d’habitants

La pandémie et les inégalités mondiales

source : Deaton (2021)

note : la taille des cercles est proportionnelle à la population et les cercles noirs représentent les pays de l’OCDE

Or, ce ne sont pas les pays pauvres qui ont connu la plus forte mortalité : ce sont les pays riches (cf. graphique 3), et ce malgré le fait qu’ils disposent a priori non seulement d’un système de santé et d’une protection sociale plus développés, mais aussi d’institutions plus efficaces et de dirigeants plus compétents. Beaucoup ont critiqué la gestion de l’épidémie par l’administration Trump, mais, comme le note Deaton, lorsque l’on regarde le nombre de morts par million d’habitants, les Etats-Unis ne font guère pire que d’autres pays développés et n’apparaissent pas comme une franche anomalie statistique.

GRAPHIQUE 3  Nombre de morts de la Covid-19 par million d’habitants et revenu par tête en 2019

La pandémie et les inégalités mondiales

source : Deaton (2021)

note : la taille des cercles est proportionnelle à la population et les cercles noirs représentent les pays de l’OCDE

Finalement, si l’on se contente d’observer les pays sans tenir compte de la taille de leur population, il apparaît que les inégalités de revenu internationales, mesurées par la dispersion des revenus par tête entre les pays, ont décliné (cf. graphique 4). Par contre, lorsque l’on pondère les pays en fonction de la taille de leur population, il apparaît que les inégalités de revenu internationales ont légèrement augmenté. Cet apparent paradoxe ne s’explique pas par une chute des revenus plus rapide dans les pays pauvres que dans les pays riches, mais par l’évolution de la Chine.

GRAPHIQUE 4  Ecart-type du logarithme du revenu par tête (en dollars PPA)

La pandémie et les inégalités mondiales

source : Deaton (2021), d’après les prévisions du FMI en octobre 2019 (traits en pointillés) et en 2020 (traits continus)

Pendant plusieurs décennies, la forte croissance chinoise a permis à des centaines de millions de Chinois de quitter la pauvreté extrême, si bien qu’elle a contribué à réduire les inégalités de revenu mondiales. Mais, à présent, la Chine n’est plus un pays pauvre. Elle a connu peu de morts et sa croissance économique s’est poursuivie, permettant à son économie de s’éloigner davantage de celle des pays pauvres. Aujourd’hui, parmi la population mondiale de 7,8 milliards d’êtres humains, 4,4 milliards vivent dans des pays dont le revenu par tête est inférieur à celui de la Chine et seulement 2,0 milliards de personnes vivent dans des pays dont le revenu par tête est supérieur à celui de la Chine. Par conséquent, comme l’ont pressenti Angus Deaton (2013) et Branko Milanovic (2018), la poursuite de la croissance chinoise contribue désormais, non plus à réduire les inégalités de revenu mondiales, mais à les creuser. C’est précisément ce qui se passe lors de la pandémie.

 

Références

DEATON, Angus (2013), The Great Escape: Health, Wealth, and the Origins of Inequality, Princeton. Traduction française, La Grande Evasion, PUF.

DEATON, Angus (2021), « COVID-19 and global income inequality », document de travail.

FURCERI, Davide, Prakash LOUNGANI, Jonathan D. OSTRY & Pietro PIZZUTO (2020), « Will Covid-19 affect inequality? Evidence from past pandemics », in CEPR, COVID Economics: Vetted and real-time papers, n° 12.

LAKNER, Christoph, Nishant YONZAN, Daniel Gerszon MAHLER, R. Andres CASTANEDA & Haoyu WU (2021), « Actualisation des estimations de l'impact de la pandémie de COVID-19 sur la pauvreté : retour sur 2020 et perspectives pour 2021 », Banque mondiale, Blog de données, 11 janvier. 

MILANOVIC, Branko (2016), Global Inequality: A New Approach for the Age of Globalization, Belknap. Traduction française, Inégalités mondiales, La Découverte. 

SAADI SEDIK, Tahsin, & Jiae YOO (2021), « Pandemics and automation: Will the lost jobs come back? », FMI, working paper, n° 21/11.

STIGLITZ, Joseph (2020), « Vaincre la Grande Fracture », in FMI, Finances & Développement, septembre.

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