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19 mars 2016 6 19 /03 /mars /2016 19:40

Les fluctuations du chômage et de la croissance économique tendent à aller dans le même sens, si bien que de nombreuses analyses, notamment empiriques, ont cherché à préciser la relation entre ces deux variables. L’une des relations les plus simples et les plus connues est la loi d’Okun : plus la croissance est forte, plus l’économie génère des emplois. Selon Arthur Okun (1962), une hausse de 3 % de la production aux Etats-Unis est associée à une baisse du taux de chômage américain d’un point de pourcentage. Toutefois, il ne suffit pas que le PIB augmente pour que le chômage diminue : ce n’est qu’à partir d’un certain taux de croissance que le chômage diminue ; en-deçà, le chômage peut augmenter, et ce même si la croissance est positive. Selon les reformulations modernes de la loi d’Okun, ce seuil de croissance correspond peu au prou à la croissance potentielle : il y aurait alors une relation négative entre le taux de chômage et l’écart de production (output gap), c’est-à-dire l’écart entre le PIB et sa valeur potentielle. Ainsi, lorsque l’économie s’essouffle et s’éloigne de son potentiel, alors le chômage tend à augmenter. Au cours des décennies qui ont suivi l’étude originelle d’Okun, beaucoup d’analyses empiriques ont eu tendance à confirmer la relation d’Okun, selon l’une ou l’autre de ses formulations, aussi bien pour les Etats-Unis que pour les autres pays. Toutefois, elles constatent que la sensibilité du chômage à la production (correspondant au « coefficient d’Okun ») varie d’un pays à l’autre, tout comme le taux de croissance à partir duquel la croissance est créatrice d’emplois.

La faiblesse de la création d’emploi au sortir de la Grande Récession a pu suggérer que la loi d’Okun n’était plus valide, ce qui a laissé craindre une forte détérioration du chômage structurel. En outre, plusieurs études ont pu suggérer que cette relation change au cours du temps et qu’elle tend à ne pas être la même selon que l’économie connaît une expansion ou une récession : elle serait plus forte durant les récessions que durant les expansions. En se focalisant sur les réponses du chômage au cours de la Grande Récession, Sandrine Cazes, Sher Verick et Fares Al Hussami (2013) tendent à confirmer que la relation d’Okun a varié au cours du temps et diffère d’un pays à l’autre : le chômage est plus sensible à un ralentissement de la croissance économique dans certains pays que dans d’autres pays. Plus exactement, suite à la Grande Récession, le coefficient d’Okun aurait eu tendance à augmenter dans des pays comme les Etats-Unis, le Canada, l’Espagne et d’autres pays profondément affectées par la crise, tandis qu’il a diminué à court terme dans des pays tels que l’Allemagne et les Pays-Bas. De leur côté, Laurence Ball, Daniel Leigh et Prakash Loungani (2013) ont étudié la relation d’Okun pour les Etats-Unis entre 1948 et 2011, ainsi que pour 20 autres pays de l’OCDE entre 1980 et 2011. Ils conclurent que la loi d’Okun demeure l’une des relations les plus robustes et les plus stables en macroéconomie pour la plupart des pays, bien que la sensibilité du chômage à la production varie d’un pays à l’autre. Par conséquent, si le taux de chômage a faiblement baissé suite à la Grande Récession, c’est précisément parce que la reprise de l’activité était lente.

Robert Dixon, G.C. Lim et Jan C. van Ours (2016) se sont également penchés sur la relation entre les taux de chômage observés et l’écart de production. Ils ont tout particulièrement cherché à identifier d’éventuelles asymétries dans la relation entre l’écart de production et le taux de chômage, c’est-à-dire à déterminer si le coefficient d’Okun est différent selon que l’économie connaît une expansion ou une récession, mais aussi s’il a changé au cours du temps, en particulier après la Grande Récession. Leur analyse empirique se base sur 20 pays de l’OCDE au cours de la période comprise entre 1985 et 2013. En outre, comme les taux de chômage des jeunes travailleurs (en particulier ceux âgés entre 15 et 24 ans) sont considérablement plus élevés que les taux de chômage des travailleurs d’âge intermédiaire et des travailleurs âgés, ils ont également estimé une relation d’Okun en utilisant les taux de chômage désagrégé selon l’âge et le genre. 

Ils constatent que la part des travailleurs temporaires (qui inclut une part élevée et de plus en plus importante de jeunes travailleurs) a pu jouer un rôle déterminant pour expliquer les variations dans le coefficient d’Okun au cours du temps. Le coefficient d’Okun n’est pas seulement différent pour les jeunes travailleurs, les travailleurs d’âge intermédiaire et les travailleurs âgés : l’impact des variations de l’écart de production sur le taux de chômage diminue avec l’âge. En l’occurrence, une variation positive de l’écart de production est susceptible de se traduire par une plus forte réduction du chômage parmi les plus jeunes demandeurs d’emploi que pour les autres classes d’âge. Par conséquent, une accélération de la croissance économique qui contribue à refermer l’écart de production ne va pas seulement réduire le taux de chômage global : elle va également avoir pour effet de réduire le chômage des jeunes. 

 

Références

BALL, Laurence, Daniel LEIGH & Prakash LOUNGANI (2013), « Okun’s law: Fit at fifty », National Bureau of Economic Research, working paper, n° 18668.

CAZES, Sandrine, Sher VERICK & Fares AL HUSSAMI (2013), « Why did unemployment respond so differently to the global financial crisis across countries? Insights from Okun's law », in IZA, Journal of Labor Policy, vol. 2.

DIXON, Robert, G.C. LIM et Jan C. van OURS (2016), « Revisiting Okun’s relationship », IZA, discussion paper, n° 9815, mars.

OKUN, Arthur (1962), « Potential GNP: Its measurement and significance », in Proceedings of the Business and Economics Statistics Section, American Statistical Association.

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31 octobre 2015 6 31 /10 /octobre /2015 16:13

Durant la Grande Récession, le taux de chômage est passé aux Etats-Unis de 5 % à 10 % entre décembre 2007 et octobre 2009. Les autres économies avancées ont également eu tendance à connaître une détérioration de leur marché du travail, mais l’expérience diffère d’un pays à l’autre.

Deux interprétations concurrentes sont susceptibles d’expliquer cette hausse du chômage. Dans la logique néoclassique, les entreprises embauchent en fonction du coût du travail : elles sont d’autant plus incitées à embaucher que le coût du travail est faible. Si les entreprises voient leurs profits décliner, en l'occurrence si l’économie subit un choc ou si le coût du travail augmente plus rapidement que la productivité, elles doivent pouvoir librement diminuer les salaires pour ne pas avoir à licencier. Par conséquent, le chômage apparaît en raison du manque de flexibilité du marché du travail et notamment de la rigidité des salaires : les salaires ne baissent pas lorsque l’économie subit un choc négatif, si bien que l'emploi devient la variable d'ajustement.

A l'opposé, dans la logique keynésienne, les entreprises prennent leurs décisions de production, d’investissement et d’embauche en fonction de leurs anticipations de demande. Si certaines anticipent qu’elles vendront peu, elles réduisent leur production, diminuent leurs investissements et licencient leur personnel. Cette baisse de la demande peut alors se propager à l’ensemble de l’économie et la faire basculer dans la récession. D’une part, en réduisant ses dépenses d’investissement et ses achats de biens intermédiaires, chaque entreprise réduit les débouchés de d’autres entreprises, ce qui incite ces dernières à se comporter de même. D’autre part, la hausse du chômage déprime la consommation : d’un côté, les travailleurs qui perdent leur emploi voient leur revenu décliner ; de l’autre, les travailleurs toujours en emploi craignent de perdre ce dernier, donc ils sont incités à épargner davantage. Dans les deux cas, la consommation diminue, réduisant davantage les débouchés des entreprises. Dans cette logique, une baisse des salaires risque, non pas de réduire le chômage, mais au contraire de l'aggraver.

Si de tels cercles vicieux sont effectivement à l’œuvre, alors l’économie est susceptible d’être durablement piégée dans la récession. En effet, les entreprises sont désincitées à accroître leur investissement et à embaucher tant qu’elles anticipent une faible demande ; les ménages sont de leur côté désincités à accroître leurs dépenses tant qu’ils anticipent une hausse du chômage. Par conséquent, les keynésiens jugent nécessaire d’assouplir les politiques conjoncturelles : la banque centrale doit réduire les taux d’intérêt, tandis que le gouvernement doit accroître ses dépenses et réduire les impôts, pour inciter les entreprises à investir et les ménages à consommer. Par conséquent, si la hausse du chômage observée suite à la crise du crédit subprime correspond avant tout à une hausse du chômage keynésien, alors il aurait été justifié que les gouvernements aient poursuivi leurs mesures de relance au lieu d’embrasser l’austérité à partir de 2010. 

Il y a toutefois peu de preuves empiriques confirmant l’importance du canal de propagation par la demande, notamment parce qu’il est difficile de distinguer les différentes vagues de destructions d’emplois dans les données. Par exemple, le secteur automobile peut licencier des ouvriers ; ces ouvriers iront alors moins souvent au restaurant ; les restaurants licencieront des serveurs, or les serveurs qui perdent leur emploi réduiront leurs achats de voitures, provoquant par là des destructions d’emplois dans le secteur automobile. 

A travers leurs divers travaux, Atif Mian et Amir Sufi ont montré que les comtés américains qui ont connu avant la crise les plus fortes hausses des prix de l’immobilier et de l’endettement des ménages ont été précisément ceux qui ont connu les plus fortes chutes de la consommation et de l’emploi au cours de la crise. Lorsque les prix de l’immobilier augmentent, les ménages sont incités à davantage consommer en raison des effets de richesse. Réciproquement, lorsque les prix de l’immobilier chutent, les ménages voient la valeur de leur patrimoine s’effondrer, ce qui les incite à réduire leurs dépenses, en particulier s’ils sont endettés. Cette réduction de la consommation réduit les débouchés des entreprises et les incite à licencier. Or la hausse du chômage accroît davantage les difficultés des ménages à assurer le service de leur dette, ce qui les amène à réduire davantage leurs dépenses.

Afin de mieux saisir le séquençage des différentes vagues de destructions d’emplois, plusieurs auteurs ont observé l’évolution respective de l’emploi dans les secteurs produisant des biens échangeables (comme des voitures) et dans les secteurs produisant des biens non échangeables (par exemple, les services de restauration). Ce faisant, Mian et Sufi (2012) constatent qu’entre 2007 et 2009 les destructions d’emplois dans le secteur de biens non échangeables sont plus fortes dans les comtés qui s’endettèrent le plus lors de la crise et qui furent touchés par les plus graves difficultés de bilan, alors que les destructions d’emplois dans le secteur de biens échangeables sont réparties uniformément dans l’ensemble des comtés. Leurs résultats ne s’expliquent ni par des chocs d’incertitude, ni par une détérioration du chômage structurel. Mian et Sufi estiment que la contraction de la demande globale associée à la détérioration des bilans des ménages expliquerait environ 4 millions des pertes d’emplois observées entre 2007 et 2009, c’est-à-dire les deux tiers d’entre elles.

Poursuivant dans la même logique, Ha Nguyen (2015) montre alors que les comtés américains présentant une plus forte exposition aux secteurs de biens échangeables connurent davantage de destructions d’emplois dans les secteurs de biens non échangeables au cours de la Grande Récession. Il explique cela par le fait que les salariés travaillant dans le secteur produisant des biens échangeables ont réduit leurs dépenses de consommation, ce qui a déprimé les ventes des entreprises produisant des biens non échangeables. Son constat ne s’explique ni par des expositions au secteur de la construction, ni par l’effondrement des prix de l’immobilier, ni par des problèmes d’offre de crédit. En outre, les effets de débordement sont encore plus forts lorsque Nguyen se penche sur les destructions d’emplois dans les secteurs produisant des biens non échangeables dont l’élasticité-revenu est la plus forte. Enfin, il se focalise sur l’exposition aux secteurs produisant des biens échangeables et qui furent les plus fortement affectés par la crise, notamment le secteur automobile, le pétrole et le gaz. Il constate alors que les zones les plus exposées à ces activités ont connu les plus fortes destructions d’emplois dans les secteurs produisant des biens non échangeables.

De son côté, Bas Bakker (2015) accepte l'idée que l'insuffisance de la demande ait contribué à la hausse du chômage dans plusieurs pays avancés durant la Grande Récession, mais pour partie seulement. Certes les variations de la production expliquent les variations des taux de chômage, mais pas entièrement. En l’occurrence, le degré d’ajustement des salaires réels aurait également joué un rôle dans la détérioration des marchés du travail. Dans les pays où les salaires réels s’ajustèrent rapidement lorsque l’activité ralentit, les pertes d’emplois furent modestes. Ce fut par exemple le cas du Royaume-Uni qui vit son taux d’emploi passer de 72 à 73 % entre 2007 et 2014, alors que ses salaires réels diminuèrent de 3 %. Par contre, dans d’autres pays, la croissance des salaires réels est restée trop forte, ce qui entraîna des destructions d’emplois, qui accrurent certes la productivité du travail, mais contribuèrent également à la forte hausse du chômage. Ce fut notamment le cas de l’Espagne qui vit son taux d’emploi passer de 68 à 59 %, alors que ses salaires réels s’accrurent de 12 %. Ces résultats pourraient toutefois s'expliquer par l'ampleur de la contraction de la demande : si le taux d'emploi a fortement chuté en Espagne, alors qu'il continuait à augmenter au Royaume-Uni, c'est peut-être parce que la demande s'est davantage contractée en Espagne qu'au Royaume-Uni...

 

 

Références

BAKKER, Bas B. (2015), « Employment and the Great Recession: The role of real wages », FMI, working paper, n° 15/229, octobre.

BILS, Mark, Peter J. KLENOW & Benjamin A. MALIN (2012), « Testing for Keynesian labor demand », NBER, working paper, n° 18149, juin.

MIAN, Atif R., & Amir SUFI (2010), « Household leverage and the recession of 2007 to 2009 », NBER, working paper, n° 15896, avril.

MIAN, Atif R., & Amir SUFI (2012), « What explains high unemployment? The aggregate demand channel », NBER, working paper, n° 17830, février.

NGUYEN, Ha (2015), « Demand-driven propagation: Evidence from the Great Recession », Banque mondiale, policy research working paper, n° 7456, octobre.

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 17:12

Le nombre de réformes du marché du travail s’est fortement accru avec la Grande Récession. Beaucoup ont justement été mises en œuvre par les gouvernements afin de réduire les répercussions de la crise financière mondiale et notamment de renverser la hausse du chômage. Certains ont suggéré que la divergence des performances économiques et des taux de chômage observée dans la zone euro depuis le début de la crise s’explique par la présence de rigidités sur les marchés du travail : ces dernières auraient rendu les entreprises de moins en moins compétitives dans les pays « périphériques » de la zone euro, ce qui aurait compliqué leur ajustement lors de la crise et aggravé par là même tant la contraction de l’activité que la hausse du chômage. Selon une telle optique, les réformes visent à accélérer la reprise, en incitant les chômeurs à rechercher plus activement un emploi, en accroissant la rentabilité des entreprises et en incitant ces dernières (notamment par ce biais-là) à davantage embaucher. Si le salaire peut varier plus librement, les entreprises pourront plus facilement le réduire lorsqu’elles rencontrent des difficultés, ce qui permettrait alors de ramener plus rapidement le marché du travail à l’équilibre en période de récession. A long terme, le processus de destruction créatrice s’en trouve facilité, puisque les secteurs en déclin licencient plus facilement leur personnel, alors même que les secteurs les plus efficaces sont incités à embaucher.

Malheureusement, il est possible que les réformes du marché du travail aient des résultats opposés à ceux recherchés, du moins à court terme, et ce en particulier lorsque l’activité est atone. Par exemple, en facilitant le licenciement et l’embauche, la déréglementation peut accroître le chômage au niveau agrégé, puisqu’il sera devient coûteux et moins compliqué pour les entreprises de réduire leur personnel lors de la récession et d’embaucher à nouveau une fois la reprise confirmée. Si les réformes se traduisent par une plus grande flexibilité des salaires (en l’occurrence à la baisse), les salaires auront certes tendance à augmenter lors des phases d’expansions, mais par contre à baisser lors des récessions. Or si le chômage augmente et si les salaires tendent à diminuer, les ménages seront incités à réduire leurs dépenses de consommation, ce qui déprimera davantage la demande globale et l’emploi. 

Dans une étude publiée par l'Organisation Internationale du Travail, Dragos Adascalitei et Clemente Pignatti Morano (2015) ont analysé les déterminants et les répercussions des diverses réformes du marché du travail qui ont été mises en œuvre dans 111 pays développés et en développement entre 2008 et 2014. En l’occurrence, ils ont identifié 643 changements dans la réglementation du marché du travail au cours de cette période. Ils confirment l’accélération des réformes avec la crise financière mondiale : le nombre annuel de réformes est passé de 63 en 2008 à un maximum de 147 en 2012, avant de diminuer en passant à 106 en 2013, puis à 31 en 2014.

Leur analyse empirique montre que, si la majorité des pays sont attentifs aux évolutions sur le marché du travail et affichent leur volonté à le réformer, la fréquence, le contenu et le contexte des réformes diffèrent fortement d’un pays à l’autre. Adascalitei et Pignatti Morano constatent que les pays développés, en particulier les membres de l’Union européenne, ont été les plus enclins à réformer la réglementation de leur marché du travail lors de la Grande Récession, très souvent en redéfinissant les contrats de travail permanents ; les réformes menées dans les pays développées se sont davantage focalisées sur les institutions de négociation collective. Dans les économies développées, les réformes visent principalement à assouplir la réglementation du travail ; elles ont été d’autant plus fréquentes et importantes que le taux de chômage était élevé et la croissance du PIB faible. A l’inverse, les réformes menées dans les pays en développement visent surtout à accroître la protection des travailleurs et elles sont les plus fréquentes dans les pays qui connaissent une forte croissance économique. Si les réformes des contrats de travail permanents, des licenciements collectifs et de la négociation collective sont très sensibles aux fluctuations de l’activité, les réformes touchant les contrats de travail temporaires et d’autres formes d’emploi sont par contre relativement insensibles au cycle d’affaires.

Adascalitei et Pignatti Morano se sont ensuite penchés sur les répercussions des diverses réformes mises en œuvre depuis 2008, en se demandant si elles ont contribué à pousser les taux de chômage à la baisse et les taux d’emploi à la hausse. Ils constatent que la déréglementation diminue les taux d’emploi dans les pays développés et dans les pays en développement au cours de l’année qui suit sa mise en œuvre. En outre, elle accroît les taux de chômage dans les pays développés à court terme, mais les effets ne sont pas significatifs dans les pays en développement. Ainsi, en mettant en évidence les répercussions délétères que les réformes structurelles sont susceptibles d’avoir à court terme, Adascalitei et Pignatti Morano confirment les résultats de plusieurs études antérieures, notamment celle réalisée par Matteo Cacciatore, Romain Duval et Giuseppe Fiori (2012). Bien sûr, comme ils le soulignent eux-mêmes, leur étude ne permet pas de mettre en évidence les répercussions que ces réformes peuvent avoir à long terme.

 

Références

ADASCALITEI, Dragos, & Clemente PIGNATTI MORANO (2015), « Labour market reforms since the crisis: Drivers and consequences », OIT, research department working paper, n° 5

CACCIATORE, Matteo, Romain DUVAL & Giuseppe FIORI (2012), « Short-term gain or pain? A DSGE model-based analysis of the short-term effects of structural reforms in labour and product markets », OCDE, economics department working paper, n° 948.

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