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13 octobre 2020 2 13 /10 /octobre /2020 14:22
George Robinson, Tea Clipper Cutty Sark

George Robinson, Tea Clipper Cutty Sark

Plus deux pays sont géographiquement éloignés l’un de l’autre, moins ils tendent à commercer entre eux. En l’occurrence, les échanges seraient divisés par deux lorsque la distance double. Cette relation est suffisamment robuste pour que le commerce bilatéral entre deux pays puisse être assez finement prédit en prenant seulement en compte la distance qui les sépare et leur poids économique. C’est l’« équation de la gravité » développée par Jan Tinbergen (1962), qualifiée ainsi dans la mesure où la distance joue un rôle semblable à celui joué par les forces de gravité dans la physique newtonienne. Selon cette équation, le volume d’échanges bilatéraux (X) que réalisent deux pays A et B est, d’une part, proportionnel à leur produit intérieur brut (PIB) et, d’autre part, inversement proportionnel à la distance (d) qui les sépare, selon la relation suivante :

Y a-t-il une constante universelle en commerce international ?

La robustesse de l’équation de la gravité a été régulièrement vérifiée au fil des études empiriques, au point d’apparaître comme un véritable fait stylisé en économie internationale [Head et Mayer, 2014]. Les analyses ayant cherché à évaluer α, β et γ, l’exposant de la distance, ont conclu qu’elles étaient relativement stables et proches de l’unité. Les économistes se sont d’ailleurs surtout concentrés à chercher à expliquer cette relation, sans parvenir à un consensus [Chaney, 2018]. Bien sûr, les diverses barrières à l’échange, en premier lieu les coûts et délais de transport, jouent un rôle déterminant : si les pays lointains échangent peu entre eux, c’est avant tout parce qu’il leur est coûteux de le faire. Mais avec la réduction des barrières à l’échange, liée notamment à la baisse des droits de douane et les avancées technologiques, la relation s’est maintenue : la « tyrannie de la distance » n’est pas morte.

Prenant davantage de recul historique que les analyses existantes, David Jacks, Kevin O’Rourke et Alan Taylor (2020) viennent de se demander comment s’est comportée la « force de gravité » du commerce à très long terme. Pour cela, ils ont élaboré une nouvelle base de données relatives aux exportations britanniques sur la période allant de 1700 à 1899. Ils ont alors observé le rôle de deux déterminants du commerce bilatéral britannique : d’une part, les effets dépressifs de la distance sur les échanges et, d’autre part, les effets stimulateurs de l’Empire britannique sur les échanges.

La période étudiée a été marquée par de nombreux bouleversements de grande ampleur, tout d’abord sur les plans politique et géopolitique. L’Angleterre et le Pays de Galles se sont réunis en 1707 avec l’Ecosse pour former la Grande-Bretagne. En 1801, la Grande-Bretagne et l’Irlande se sont réunies pour former le Royaume-Uni. Malgré l’indépendance des Etats-Unis, l’Empire britannique a poursuivi son expansion au dix-neuvième siècle, en particulier en Afrique et en Asie. Durant cette période, le Royaume-Uni a été le premier pays à connaître la Révolution industrielle et à amorcer véritablement le décollage de sa croissance économique. Il a joué un rôle déterminant dans la vague de mondialisation du dix-neuvième siècle, en contribuant notamment au développement des réseaux ferroviaires et du transport maritime. L’économie britannique importait alors des aliments et des matières premières du reste du monde et exportait des capitaux, des biens manufacturés et des services. 

A travers leur analyse empirique, Jacks et ses coauteurs constatent que la gravité exerçait déjà ses effets en 1700, soit un siècle plus tôt que ne l’estimaient jusqu’à présent les études existantes. Mais ils constatent aussi que l’effet de la distance a par la suite eu tendance à décliner et qu’il avait presque disparu autour de 1800, restant négligeable tout au long du dix-neuvième siècle. Les flux mondiaux du commerce n’ont jamais autant échappé à la tyrannie de la distance que ne l’ont fait les exportations britanniques, mais elles ont toutefois eu tendance à connaître les mêmes évolutions à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle. Parallèlement, l’effet associé à l’Empire a atteint son pic lors de la période mercantiliste à la fin du dix-huitième siècle, pour ensuite significativement décliner en valeur. Ce ne fut seulement qu’après 1950 que la distance a retrouvé tous les effets qu’elle exerce aujourd’hui. Par conséquent, la relation entre la distance et les exportations britanniques en 1700 s’apparentait davantage à celle observée aujourd’hui qu’en 1800 ou en 1900.

Les trois économistes jugent tentant d’expliquer la disparition de la tyrannie de la distance sur les exportations britanniques au dix-neuvième siècle en la rattachant à l’impérialisme britannique, mais ils écartent cette hypothèse dans al mesure où elle ne colle pas avec le fait que le rôle de la distance se soit aussi fortement affaibli pour les pays en-dehors de l’Empire britannique. Il est possible d’imaginer qu’une forme informelle d’impérialisme ait contribué à stimuler les exportations britanniques à destination de pays éloignés comme l’Argentine, même s’ils étaient formellement en-dehors de l’Empire, mais Jacks et ses coauteurs jugent difficile de tester une telle hypothèse. Le protectionnisme adopté par les pays européens peine également à expliquer les constats de Jacks et alii dans la mesure où ils restent vérifiés lorsque les pays européens sont exclus de l’échantillon de données. Les trois auteurs doutent également qu’un éventuel changement dans la composition des biens échangés ait joué un rôle significatif.

Jacks et ses coauteurs laissent ainsi inexpliquée l’énigme qu’ils ont mise à jour. Par contre, ils concluent que les estimations des paramètres de l’équation de gravité ne sont pas nécessairement constantes à long terme : les forces de la gravité s’exerçaient déjà il y a fort longtemps, mais elles sont loin d’être invariables. Ce résultat ne leur apparaît en définitive pas surprenant au vu des énormes bouleversements commerciaux, technologiques et géopolitiques qui ont marqué ces derniers siècles.

 

Références

CHANEY, Thomas (2018), « The gravity equation in international trade: An explanation », in Journal of Political Economy, vol. 126, n° 1.

HEAD, Keith, & Thierry MAYER (2014), « Gravity equations: Workhorse, toolkit, and cookbook », in Handbook of International Economics, vol. 4, chapitre 3.

JACKS, David S., Kevin Hjortshøj O’ROURKE & Alan M. TAYLOR (2020), « The gravitational constant? », Oxford, economic and social history working papers, n° 184.

TINBERGEN, Jan (1962), « An analysis of world trade flows », Shaping the World Economy.

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29 septembre 2020 2 29 /09 /septembre /2020 16:35
Quels sont les rendements sociaux de l’innovation ?

Depuis les travaux de Robert Solow (1956), les économistes tendent à considérer les avancées technologiques comme le principal moteur de la croissance à long terme. Et leurs gains pour la collectivité ne sont pas qu'économiques : notamment en raison de leur impact sur le niveau de vie, les innovations contribueraient tout particulièrement à l’amélioration de la santé humaine et à l’allongement de l’espérance de vie. 

La littérature suggère toutefois que les rendements privés de l’innovation, c’est-à-dire les gains qu’en tirent les innovateurs, sont susceptibles de différer des rendements collectifs de l’innovation, c’est-à-dire les gains qu’en tire l’ensemble de la collectivité. Le processus d’innovation est en effet marqué par divers effets de débordement (spillovers). Ceux-ci incluent des bénéfices pour les utilisateurs, notamment pour les entreprises qui disposent alors d’équipements et intrants plus performants et moins chers et pour les ménages qui gagnent en pouvoir d’achat et en satisfaction, ne serait-ce que parce qu’ils se voient offrir une plus large gamme de produits ; des bénéfices pour les imitateurs, qui peuvent ainsi commercialiser l’innovation sans avoir eu à entreprendre les dépenses de recherche-développement ; mais aussi des bénéfices indirects pour les innovateurs eux-mêmes, dans la mesure où la découverte de nouvelles idées accroît le stock de savoirs dont disposent les innovateurs, notamment ceux des générations futures, pour trouver à leur tour de nouvelles idées [Romer, 1990].

En raison de ces effets de débordement, les rendements privés de l’innovation sont susceptibles d’être plus faibles que les rendements collectifs de l’innovation, si bien qu’il risque d’y avoir un sous-investissement dans l’innovation : les efforts d’innovation seraient moindres que ce qui serait optimal pour l’ensemble de la collectivité, tout simplement parce que les innovateurs ne prennent en compte que leurs gains privés, et non les rendements sociaux, pour déterminer leur niveau d'investissement.

Mais d’autres forces pourraient au contraire amener les innovateurs à investir excessivement dans l’innovation. Il pourrait notamment y avoir un effet d’éviction (« business-stealing effect ») dans la mesure où l’innovation rend obsolètes certains produits existants et érode ainsi les rentes des précédents innovateurs, captées par les nouveaux innovateurs [Aghion et Howitt, 1992]. Il pourrait aussi y avoir des coûts intertemporels si la découverte de nouvelles idées aujourd’hui accroît le coût de découverte de nouvelles idées à l’avenir, etc.

Les économistes ont ainsi cherché à estimer les rendements sociaux de l’innovation : certains ont réalisé des études de cas focalisées sur des technologies spécifiques ; d’autres, comme Nicholas Bloom et alii (2013), ont réalisé des régressions pour déterminer quels gains de productivité sont associés aux investissements en recherche-développement réalisés au niveau d’une entreprise, d’un secteur ou d’un pays ; d’autres encore ont cherché à déterminer les gains de l'innovation en calibrant les modèles de croissance aux données. Ces diverses approches aboutissent généralement à la conclusion que les rendements sociaux de la recherche-développement sont élevés, mais elles font face à diverses limites méthodologiques. En l’occurrence, les résultats tirés des études de cas de technologies spécifiques peuvent ne pas se généraliser aux autres technologies. Les méthodes basées sur les régressions font quant à elles face à des problèmes d’interprétation des causalités. En outre, une partie des effets de débordement leur échappe : par exemple, elles n’incorporent pas le rôle de la recherche fondamentale et les effets retardés que cette dernière peut avoir la découverte de nouvelles applications commerciales.

Afin de contourner ces problèmes, Benjamin Jones et Larry Summers (2020) ont opté pour une nouvelle approche : ils proposent d'estimer les rendements de l’innovation en « prenant au sérieux » l’approche initiée par Solow, c’est-à-dire en partant du principe que le taux de croissance du PIB par personne est équivalent au taux de croissance de la productivité globale des facteurs. Ils déterminent les rendements moyens des investissements dans l’innovation en liant le coût moyen de ces investissements à la hausse de la production agrégée qu’ils entraînent. En posant y le revenu par tête, x l’investissement dans l’innovation par tête, r le taux d’actualisation et g la hausse de la productivité générée par une année d’investissements dans l’innovation, alors Jones et Summers obtiennent le ratio bénéfices sur coûts p suivant :

p = (g/r) / (x/y)

L’idée sous-jacente est qu’en investissant une part (x/y) du PIB dans l’innovation au cours d’une période donnée, un économie accroît de façon permanente la productivité d’un pourcentage g, dont la valeur actualisée est g/r. Par exemple, aux Etats-Unis, la part de la recherche-développement dans le PIB (x/y) s’élève à environ 2,7 % et la croissance de la productivité (g) est d’environ 1,8 %. Par conséquent, selon les taux d’actualisation standards, un dollar d’investissement en recherche-développement à un instant donné se traduit en moyenne par un bénéfice de 10 dollars pour l’ensemble de l’économie américaine.

Pour réaliser leurs estimations des rendements de l’innovation, Jones et Summers prennent en compte l’éventualité que les gains de la recherche-développement puissent n’apparaître que lentement, que l’approfondissement du capital puisse expliquer une partie des gains de productivité et qu’une partie de la croissance de la productivité puisse se faire sans recherche-développement formelle, par exemple via l’apprentissage par la pratique (learning-by-doing). Même avec des hypothèses qu’ils jugent très conservatrices, Jones et Summers n’obtiennent guère de rendements moyens inférieurs à 4 dollars pour tout dollar dépensé : les bénéfices que tire la collectivité des efforts d’innovation représentent des multiples des coûts d’investissement. Lorsqu’en outre ils prennent en compte les bénéfices en termes de santé, le biais d’inflation qui amène à sous-estimer les gains des améliorations de produits ou les effets de débordement internationaux via lesquels les pays profitent des investissements dans l’innovation entrepris par les économies à la frontière technologique, Jones et Summers dégagent des rendements sociaux supérieurs à 20 dollars pour tout dollar dépensé. Ils en concluent qu’il est tout à fait justifié que les gouvernements promeuvent l’innovation : celle-ci rapporte plusieurs fois ce qu’elle coûte.

 

Références

AGHION, Philippe, & Peter HOWITT (1992), « A model of growth through creative destruction », in Econometrica, vol. 60, n° 2.

BLOOM, Nicholas, Mark SCHANKERMAN, & John VAN REENEN (2013), « Identifying technology spillovers and product market rivalry », in Econometrica, vol. 81, n° 4.

JONES, Benjamin F., & Lawrence H. SUMMERS (2020), « A calculation of the social returns to innovation », NBER, working paper, n° 27863. 

ROMER, Paul (1990), « Endogenous technological change », in Journal of Political Economy, vol. 98, n° 5.

SOLOW, Robert M. (1956), « A contribution to the theory of economic growth », in The Quarterly Journal of Economics, vol. 70, n° 1.

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13 septembre 2020 7 13 /09 /septembre /2020 14:27
Le paradoxe de l’épargne a-t-il été à l’œuvre lors de la Grande Dépression ?

C’est lors de la Grande Dépression que la macroéconomie a réellement émergé, en l’occurrence avec l’interprétation que John Maynard Keynes (1936) proposa de cet événement : la contraction de l’activité économique que l'économie connaissait alors s’expliquerait essentiellement par l’insuffisance de la demande globale. Dans la logique néoclassique, la hausse de l’épargne stimule la croissance économique, dans la mesure où elle accroît les fonds disponibles pour financer l’investissement. Dans la logique keynésienne, non seulement l’épargne n’est pas nécessaire à l’investissement, mais en outre son accroissement nuit à l’activité économique. En effet, les entreprises prennent leurs décisions de production, d’investissement et d’embauche en fonction de leurs anticipations de demande. Si elles se retrouvent contraintes en termes de débouchés, elles ne seront pas incitées à accroître leurs capacités de production : l’accroissement de l’épargne déprime l’investissement et, notamment par ce biais-là, la croissance économique. Ainsi, si l’épargne est vertueuse pour un agent pris isolément, elle se révèle nocive lorsque l’ensemble des agents accroissent simultanément leur épargne : c’est le paradoxe de l’épargne.

Ce dernier a ainsi été régulièrement mobilisé pour expliquer les contractions de l’activité économique : récemment, Gauti Eggertsson et Paul Kugman (2012), Gianluca Benigno et Luca Fornaro (2016), Luca Fornaro et Federica Romei (2019) ou encore Edouard Challe (2020) ont souligné l’importance de l’épargne de précaution lors des récessions, notamment lors des épisodes comme la stagnation japonaise des années 1990, la crise financière mondiale de 2008 et même l’actuelle crise du coronavirus. Pourtant, le rôle de l’épargne de précaution a beau avoir été placé au premier plan dans l'interprétation keynésienne de la Grande Dépression, le rôle exact qu'il a joué lors de cet épisode est resté dans un relatif angle mort dans les analyses empiriques.

Afin de l’éclairer, Victor Degorce et Eric Monnet (2020b) ont étudié les données relatives à 22 pays sur la période allant de 1920 à 1936. Leur analyse tend à conforter l’idée qu’un véritable paradoxe de l’épargne ait été à l’œuvre au début des années 1930 : la Grande Dépression a été associée à une forte hausse des dépôts dans les institutions de collecte d’épargne à travers le monde. En moyenne, les dépôts bancaires ont décliné de 14,4 % entre 1928 et 1933, mais parallèlement les dépôts dans les institutions de collecte d’épargne ont augmenté de 116,5 %. Par conséquent, le ratio rapportant les dépôts détenus dans les institutions de collecte d’épargne sur les dépôts bancaires s’est fortement accru. Les dépôts dans les institutions de collecte d’épargne représentaient 24 % du PIB en 1933, contre 16 % en 1928. Les dépôts bancaires ayant décliné au même rythme que le PIB, leur poids rapporté au PIB resta constant au cours de la période.

Christina Romer (1990) avait déjà suggéré que le krach boursier de 1929 avait amené les agents à retarder leurs achats de biens durables en intensifiant l’incertitude, mais son analyse ne se focalisait pas sur le comportement de l’épargne. En outre, comme le concluaient Richard Grossman et Christopher Meissner (2010) en synthétisant la littérature existante, notamment les contributions de Charles Kindleberger (1973) et de Barry Eichengreen (1992), si l’effondrement boursier d’octobre 1929 à Wall Street semble effectivement avoir significativement contribué à la contraction de l’activité, il ne semble pas que ce soit le cas des autres krachs boursiers qui ont ponctué la Grande Dépression.

Lorsqu’ils se penchent sur les mécanismes exacts qui ont été à l’œuvre derrière le paradoxe de l’épargne au cours de la Grande Dépression, Degorce et Monnet en viennent à conclure que ce sont surtout les crises bancaires, et non les effondrements boursiers, qui ont alimenté l’épargne de précaution en nourrissant une forte incertitude à propos des perspectives économiques et financières futures : cette incertitude a incité les ménages et les entreprises à retarder leurs achats et à épargner, ce qui a déprimé la croissance économique en provoquant un puissant choc de demande négatif. Les estimations de panel que réalisent Degorce et Monnet font apparaître une corrélation négative entre le PIB réel et les dépôts dans les institutions de collecte d’épargne dans le sillage des crises bancaires. 

Plusieurs analyses d’inspiration monétariste, comme celle de Milton Friedman et Anna Schwartz (1963) et celle de Ben Bernanke (1983), ont souligné depuis longtemps l’importance des faillites bancaires dans la contraction de l’activité économique, mais l’accroissement de l’épargne de précaution que Degorce et Monnet mettent en évidence opère via un autre canal et contribue significativement à expliquer la gravité de la Grande Dépression. Les calculs au dos de l’enveloppe qu’ils réalisent suggèrent que l’effet négatif de l’épargne de précaution sur la croissance économique a été au moins aussi important que l’impact direct du déclin de l’activité bancaire entre 1930 et 1932, lorsque les crises bancaires ont atteint leur pic. Selon leurs estimations, l’épargne de précaution et la crise bancaire ont chacune contribué à 15 % du déclin cumulé du PIB au cours de la Grande Dépression.

 

Références 

BENIGNO, Gianluca, & Luca FORNARO (2016), « Stagnation traps », in The Review of Economic Studies, vol. 85, n° 3.

BERNANKE, Ben S. (1983), « Non-monetary effects of the financial crisis in the propagation of the Great Depression », in The American Economic Review, vol. 73, n° 3.

CHALLE, Edouard (2020), « Uninsured unemployment risk and optimal monetary policy in a zero-liquidity economy », in American Economic Journal: Macroeconomics, vol. 12, n° 2.

DEGORCE, Victor, & Eric MONNET (2020a), « The Great Depression as a saving glut », in Economic History Society, The Long Run (blog), 7 mai.

DEGORCE, Victor, & Eric MONNET (2020b), « The Great Depression as a saving glut », CEPR, discussion paper, n° 15287.

EGGERTSSON, Gauti B., & Paul KRUGMAN (2012), « Debt, deleveraging, and the liquidity trap: A Fisher-Minsky-Koo approach », in The Quarterly Journal of Economics, vol. 127, n° 3.

EICHENGREEN, Barry J. (1992), Golden Fetters: The Gold Standard and the Great Depression, 1919-1939, éditions Oxford University Press.

FORNARO, Luca, & Federica ROMEI (2019), « The paradox of global thrift », in American Economic Review, vol. 109, n° 11, 3745-79.

FRIEDMAN, Milton, & Anna J. SCHWARTZ (1963), A Monetary History of the United States, 1867-1960, éditions Princeton University Press.

GROSSMAN, Richard S., & Christopher M. MEISSNER (2010), « International aspects of the Great Depression and the crisis of 2007: Similarities, differences, and lessons », in Oxford Review of Economic Policy, vol. 26, n° 3.

KEYNES, John Maynard (1936), The General Theory of Employment, Interest and Money, éditions MacMillan & Co.

KINDLEBERGER, Charles P. (1973), The World in Depression, 1929-1939, éditions Allen Lane.

ROMER, Christina D. (1990), « The Great Crash and the onset of the Great Depression », in The Quarterly Journal of Economics, vol. 105, n° 3.

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